on a beau être différentes on se ressemble énormément. ft. Abigaël
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“W. Percy Hamilton”
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Sujet: on a beau être différentes on se ressemble énormément. ft. Abigaël Sam 14 Jan - 19:57
« Percy il faudrait que tu penses à ta robe! » Mes parents m'avaient convié au déjeuner familial du midi. J'aurais du me douter que c'était pour parler du mariage. Je n'avais toujours pas décidé de la date, cela faisait un an que Lawrence et moi on était fiancé et je trouvais toujours un prétexte de repousser la date du mariage. Sauf que cette fois je ne pourrais pas y échapper, ma mère allait décider pour moi, encore une fois. Mon père avait déclaré que le mariage aurait lieu d'ici le mois de juillet, pour la simple et bonne raison que cela devait avoir lieu pour son contrat avec le père de Lawrence. J'avais la sensation de retourner au dix-neuvième siècle. Ma robe. Je n'étais allée dans aucune boutique pour la simple et bonne raison que cela donnerait un côté trop réel à cette union. J'aimais Lawrence, je trouvais que c'était un choc type, qui avait bien de la patience avec mon caractère alors pourquoi repoussais-je sans cesse cette date fatidique? Je déjeunais en silence comme on me l'avait appris depuis toute petite, pas de coude sur la table, pas de paroles quand on ne vous l'autorisais pas. Quand je voyais le mode de vie de mes amies, j'avais l'impression de venir d'une autre planète. On pouvait entendre une mouche volée et je regardais Eliott qui mangeait tranquillement de son côté la part de gâteau que la domestique lui avait apporté. Mes parents ne le considéraient pas spécialement comme leur petit-fils mais faisaient des efforts pour se montrer agréable car ils savaient pertinemment que s'ils disaient quelque chose de travers, je claquerai la porte et ils perdraient leur poule aux œufs d'or. Eliott ressemblait de plus en plus à son père et souvent quand je plongeais mon regard dans ses grands yeux sombres, je voyais Corey, mon cœur se pinça. Il était près de quatorze heures quand le repas touchait à sa fin. Je me leva. « Tu parleras de la date avec Lawrence? » Je regardais mon père avant d'acquiescer d'un signe de tête. « Bien entendu père. » J'allai enfiler mon manteau avant de bien couvrir Eliott afin qu'il n'attrape pas froid. J'avais rendez-vous avec ma meilleure amie à quinze heures au Central Perk.
On avait du temps devant nous, et je décidais d'aller dans le parc devant le Central Perk pour passer du temps avec mon fils de quatre ans. « Maman je peux aller faire du tobbogan? » Il me regarda avec ses grands yeux sombres avant qu'un sourire se dessine sur mes lèvres et que je lui répondis oui avant de lui déposer un bisou sur le front et de la laisser partir vers les jeux. Je m'étais assise sur un banc en l'observant. Tout ça j'aurai aimer le vivre avec lui... Mais je devais me rendre à l'évidence qu'il ne reviendrait jamais ici. Je levais la tête vers le ciel en regardant les nuages s'accumulés, il allait encore neiger j'en étais persuadée. Je posais un regard sur ma montre en voyant qu'il était moins dix, je me levais et appela Eliott pour qu'il vienne avec moi. C'était un petit garçon très futé et très docile aussi. Je savais que j'avais beaucoup de chance quand je voyais ses camarades de classes faire tourner en bourriques leurs mères respectives. Je lui pris la main avant de prendre la direction du café où j'avais l'habitude de rejoindre Abigaël pour de longues discussions entre filles. On pouvait passer des heures à parler de tout et de rien. C'était grâce à elle que j'avais décidé de sortir avec Corey à l'époque du lycée, elle m'avait dit que c'était un homme bien. Un homme bien qui m'avait brisé le cœur en mille morceaux. Il n'y avait pas un jour sans que je pensais à lui. Je passais les portes du Central Perk avant de trouver ma meilleure amie assise dans un fauteuil et Eliott couru vers elle avant même que j'ai eu le temps de lui enlever son bonnet, son écharpe et son manteau. J'enlevais mon manteau en l'accrochant au porte-manteau. « Je vois que le petit monstre a été le premier avant moi pour te dire bonjour. » Fis-je en souriant tandis que mon fils essayait de grimper sur les genoux de Abbie. « Eliott viens donc que je t'enlève tout ton attirail. » déclarais-je tandis qu'il ne bougeait pas d'un poil. C'était toujours comme ça, quand Abigaël était là, il ne la quittait pas d'une semelle. Je m'approchais donc en soupirant avant de lui enlever son manteau, son bonnet et son écharpe et de les prendre avec moi en m'asseyant dans un fauteuil à côté d'elle. « Alors quoi de nouveau dans le monde d'Abigaël? » Je pris commande d'un thé aux agrumes et d'un cookie pour Eliott avant de reporter mon regard sur ma meilleure amie.
“Abigaël M. Keeper”
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Sujet: Re: on a beau être différentes on se ressemble énormément. ft. Abigaël Sam 14 Jan - 23:59
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« Abbie, il est presque midi, va falloir te lever ! » La tête enfoncée dans son oreiller la jeune femme grogna. De quoi il se mêlait lui ? Si elle se levait maintenant ce serait très certainement pour lui foutre son poing dans la figure. Si elle avait envie de passer le restant de sa vie dans son lit, ce n’était pas lui qui allait la faire changer d’avis. Il ne pouvait pas comprendre ce qu’elle ressentait, il ne pourrait jamais comprendre, même quand elle se sera enfin décidé à lui en parler. Mais elle connaissait son côté impulsif, si elle lui disait qu’elle était en cloque et que son petit ami était un sale enfoiré qui avait omis de lui dire qu’il était marié avant de la mettre dans son lit, ça risquerait de le mettre en pétard, autant qu’elle pouvait l’être elle, plus peut-être même. Elle l’imaginait presque se transformer en Hulk, devenir tout vert et aller en personne démolir Keaton. Cette vision des choses était suffisamment déplaisante pour qu’elle considère qu’il était plus sage d’attendre avant de lui en parler. Ce n’était pas qu’elle défendait Keaton, bien au contraire, mais lui en vouloir pour ce qu’il lui avait fait ne voulait pas dire qu’elle rêvait de voir Hulk Keeper lui refaire le portrait. Elle soupira alors qu’elle entendait son frère de nouveau crier son prénom. Il ne pouvait définitivement pas se contenter de la laisser pioncer ? Elle ne voyait pas en quoi ça le déranger qu’elle reste au lit toute la journée un samedi. Elle ne travaillait pas alors rien ne l’empêchait de rester au lit, si ce n’est un frère abrutissant qui n’allait pas tarder à débarquer en tapant dans des casseroles dans le seul but de la voir sortir de son pieu. Quel emmerdeur celui là. Heureusement qu’elle l’aimait parce que sinon, elle l’aurait fait passer par la fenêtre depuis longtemps. « ABIGAËL ! » Cette fois, c’en était trop, après un nouveau grognement elle repoussa sa lourde couette. Le gros chieur, voilà qu’il avait réussi à la faire se lever. Elle sorti de son lit sans prendre le temps d’allumer la lumière et quitta sa chambre non sans marcher sur ce qui trainait par terre et balancer quelques « putain, fait chier ! ». Elle sorti enfin de sa tanière, en pyjama, les cheveux en bataille et la lumière du jour eut pour effet de l’éblouir, si bien qu’elle porta son bras devant ses yeux dans un nouveau grognement. Elle avait définitivement l’impression d’avoir été transformée en homme des cavernes. « Tu fais chier sérieux, en quoi ça te gène que je pionce toute la journée …? » Elle soupira pour la énième fois avant d’aller dans la cuisine se faire un café, dans l’espoir que ça la sorte de son état pitoyable de femme désespérée à moitié endormie. « T’as pas rendez vous à quinze heure avec Percy ? » Il avait raison, et ça, ça l’énervait encore plus, par principe, il n’avait pas le droit d’avoir raison, surtout quand il prenait un malin plaisir à la réveiller comme il venait de la faire. « Ouais si … Mais il est que midi là … » Non, elle n’avait pas l’intention de lui laisser le dernier mot, certes, elle avait rendez vous avec Percy à quinze heure, du coup, elle aurait pu rester au lit encore une heure voir même deux. « Mais moi je vais bosser, à ce soir. » Là, elle le détestait, finalement, c’est lui qu’il l’avait eu le dernier mot, s’il ne l’avait pas forcée à se lever, elle serait probablement restée au lit toute la journée comme une grosse loque, chose tout à fait justifiée d’ailleurs étant donné qu’elle venait de subir une rupture difficile. Cela dit, poser un lapin à Percy, ça n’aurait pas été très cool de sa part. elle avala donc un rapide petit déjeuné avant d’aller se préparer afin d’être présentable. Mission difficile vu qu’elle ne ressemblait vraiment à rien aujourd’hui. Finalement, après une bonne douche, pendant laquelle elle gaspilla toute l’eau chaude, après avoir passé quinze plombe à trouver quoi se mettre sur le dos et après s’être coiffée et maquillée, elle ne ressemblait plus à une fille enceinte qui venait d’apprendre que le père de son enfant était déjà marié. Bizarrement, elle avait passé tellement de temps à se préparer qu’il était déjà temps qu’elle parte si elle ne voulait pas être en retard.
Elle quitta son appartement après avoir enfilé sa veste et attraper son sac à mains, puis elle se dirigea vers le célèbre central perk où elle avait rendez vous avec sa meilleure amie. Durant le trajet, elle ne pouvait pas s’empêcher de regarder tout le monde, comme si elle espérait croiser Keaton au croisement d’une rue, espoir débile vu qu’une partie d’elle lui criait qu’il fallait absolument qu’elle l’oublie, malheureusement, une autre partie d’elle, lui disait d’être raisonnable et d’au contraire essayer de le recontacter, après tout, elle portait son enfant, il fallait qu’elle le lui dise, là, l’autre partie lui disait que ça ne changerait rien, il était marié, il refuserait sans doute de reconnaitre l’enfant. Quelle merde elle était en train d’entrer en conflit intérieur. Elle soupira avant d’entrer dans le café et d’aller se poser dans le fauteuil qu’elle avait l’habitude d’occuper à chaque fois qu’elle venait ici. Elle commanda un café avant d’attendre patiemment son amie tout en trifouillant son téléphone portable avec un certain énervement. Même les jeux proposés par son téléphone semblaient l’énerver aujourd’hui, heureusement qu’elle n’était pas encore victime des saut d’humeurs dus à la grossesse sinon elle serait sans aucun doute un danger public. Finalement, elle remit son téléphone dans son sac histoire de ne pas être prise d’une folle envie de le balancer à travers la pièce juste parce qu’elle aurait perdu au snake. Elle avala une gorgée du café qu’on lui avait apporté avant de voir Percy et son fils débarquer dans le café, le petit ce précipita vers elle et s’empressa d’escalader sur ses genoux, au moins, elle avait un bon feeling avec les enfants, voilà qui devrait déjà la rassurée quant à sa grossesse. « Salut bonhomme, dis donc, t’as encore grandi depuis la dernière fois que je t’ai vu, continue comme ça et tu vas pas tarder à me dépasser ! » Elle sourit au petit garçon avant de déposer un bisou sur sa joue tandis que sa mère luttait pour lui ôter blouson et bonnet. Abigaël garda le petit sur ses genoux alors que Percy s’installa à ses côtés. Elle haussa les épaules suite à la question de son amie. Elle avait peur que commencer la discussion par un truc genre ‘mon mec m’a mise en cloque et il est mari’ serait un peu brutal, cela dit, il fallait bien commencer quelque part. elle prit le soin de poser ses mains sur les oreilles du petit garçon avant de répondre à la dite question. « Que de la merde, de la grosse bouse, mais bien comme il faut. Pas le petit truc comme ça que tu oublis et hop tout va bien. Le monde d’Abigaël est devenu un monde de merde. » Elle ôta ses mains des oreilles du petit maintenant qu’elle avait fini avec les injures. « Du coup je pense qu’il faut mieux que tu me dise d’abord ce qu’il y a de nouveau dans ton monde, j’ai pas envie de pourrir l’ambiance alors que ça fait même pas cinq minutes qu’on est ensemble. » C’était sans doute déjà trop tard pour ça, même si la façon dont s’était exprimée Abigaël avait un côté manquant de sérieux, elle avait quand même dit en gros qu’il s’était passé un truc bien pourris dans sa vie, heureusement d’ailleurs qu’elle savait garder la tête haute sinon, elle serait sans doute déjà en train de pleurer, comme elle le faisait souvent ces derniers temps, quand elle était seule. Pauvre femme.
“W. Percy Hamilton”
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Sujet: Re: on a beau être différentes on se ressemble énormément. ft. Abigaël Dim 15 Jan - 17:15
J'avais à peine fermé la porte du Central Perk que mon petit blondinet s'était rué sur sa marraine pour réclamer des câlins et surtout car il ne la quittait jamais quand elle était présente. Je savais que j'avais bien fait de la choisir en marraine d'Elliot, et je me doutais que Corey aurait approuvé ce choix s'il avait été présent. Je voulais me donner une gifle, il fallait que j'arrête de penser à lui et de mettre en tête que de toute manière, jamais il ne reviendrait à New-York. J'avais réussi à savoir par son frère ainé il y a quatre ans, qu'il était parti pour Boston mais il m'avait conseillé de ne pas le chercher, et j'avais respecté ce choix, bien que cela me donnait un coup de couteau en plein cœur. Je m'étais bataillée avec mon fils pour lui enlever le surplus de vêtements comme il faisait terriblement chaud dans le café. « Plus tard je serai basketteur! » Fit mon fils à Abigäel en le regardant avec de grands yeux rond comme plongé dans un rêve. Je ne pouvais m'empêcher de sourire, car c'est ce qu'il disait à chaque fois, et je n'arrivais jamais à lui enlever son ballon de basket-ball quand il devait venir manger. C'était toujours la guerre à propos de ça. Il n'avait que quatre ans mais il était très futé. Il me disait toujours que quand il serait grand il serait basketteur, alors que les enfants de son âge souvent quand on demandait ce qu'ils feraient une fois adulte ils disaient automatiquement: pompiers. C'était drôle, mon fils se différenciait déjà des autres élèves de sa classe de maternelle. Je me rappelais encore quand la première année il m'avait dit que tout le monde rigolait de lui car il n'avait pas de papa. C'était dur et je l'avais consolé en disant que cela arrivait. Maintenant il commençait à considérer Lawrence comme un père, mais au fond de moi j'avais peur que trop s'accrocher pourrait le blesser. Je m'installais confortablement dans le fauteuil en regardant ma meilleure amie et mon fils. Vu la tête d'Abigaël, je me doutais que les derniers jours n'avaient pas du être joyeux. Elle avait l'air fatigué et je me demandais qu'est ce qu'il y avait bien pu se produire pour qu'elle soit dans un tel état.
Justement, sa réponse venait assez vite. Elle avait bouché les oreilles de mon fils et je savais pertinemment qu'elle allait se lâcher en fonction des mots choisis. Je grimaçais pendant qu'elle me sortait que sa vie en ce moment c'était de la merde totale. Je ne pouvais le croire. J'avais toujours adoré la vie de ma meilleure amie, son indépendance et que – pour elle – personne ne prenait ses décisions et qu'elle n'était pas obligée d'aller déjeuner ou diner chez ses parents deux à trois par semaines. La serveuse apporta ma commande et je donna le cookie à mon fils qui se lécha déjà les babines à l'idée de le dévorer. Je sucra légèrement mon thé quand elle me demanda de commencer par mes nouvelles car elle ne voulait pas pourrir l'ambiance. « Comme tu dois t'en douter, mes parents m'ont encore parlé du mariage ce midi. Il faut que je pense à la robe. Du moins c'est ce que ma mère a dit et mon père m'a demandé de parler de la date avec Lawrence, car ils veulent qu'on se marie avant juillet prochain... soit dans moins de six mois. » Je soupirais avant de commencer à boire mon thé. J'avais bien remarqué le regard de ma meilleur ami. Elle était contre ce mariage arrangé et cela depuis mes fiançailles il y a un an. Je m'étais réfugiée chez elle jusqu'au soir le jour même avec Eliott. Pourtant aujourd'hui, je commençais à croire que c'était une solution pour ne plus souffrir de l'absence de Corey. « Et toi? Je peux savoir ce qui se passe pour que tu haïsses autant la vie en ce moment même? » Je gardais ma tasse chaude dans les mains en m'adossant un peu plus dans mon fauteuil en attendant une dite réponse. Cela se voyait sur son visage que quelque chose s'était produite et mon caractère curieux voulait en savoir plus. Je ne l'avais jamais vu dans un état pareil, enfin, de dire que sa vie était aussi merdique et que son monde était devenu, un monde de merde, comme elle le disait. « C'est impossible que tout soit parti en vrille depuis que l'on s'est vu la dernière fois. Vas-y raconte. » Eliott était en train de manger son cookie aux pépites de chocolat avec appétit, pourtant avec tout ce qu'il avait mangé ce midi je me demandais comment il pouvait encore avoir de la place dans son estomac. Mes yeux en amande se posèrent sur Abigaël en attendant sa réponse.
“Abigaël M. Keeper”
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Sujet: Re: on a beau être différentes on se ressemble énormément. ft. Abigaël Mer 18 Jan - 14:38
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Abigaël avait à présent la certitude qu’une vie pouvait être chamboulée en un rien de temps. Peut-être que tout aurait été plus simple si elle était tombée enceinte d’un type n’étant pas marié. Elle ne savait pas comment tout ça allait se goupiller, mais elle allait avoir cet enfant, avec ou sans le soutien de Keaton, elle ne savait même pas si elle allait le lui dire qu’il allait être papa, elle ne voulait même pas chercher à entrer en communication avec lui. De toute façon, il était marié alors il ne pouvait pas se permettre ne serait-ce que de lui filer une pension alimentaire sans que sa femme ne découvre qu’en fait son mari n’était qu’un pauvre type qui s’envoyait en l’air avec d’autres femmes qu’elle. Il avait abusé à un point qu’elle-même ne croyait pas possible. Elle en avait connu des hommes jusqu’à présent, des nuls, des infidèles, des chiants, bref, elle avait eu un panel de petits-amis assez impressionnant, mais là, Keaton était de loin celui qui avait battu tout les records. Elle voulait le détester, le haïr de tout son être, comme si la haine était plus simple que l’amour, en vérité, la meilleure chose à faire aurait sans aucun doute été de l’ignorer, de l’oublier lui et ses fichus mensonges, ses promesses en l’air. Elle en était incapable alors quitte à choisir, il méritait juste qu’elle le déteste, aussi dur que cela puisse être vu que quelques jours plus tôt, elle en était encore amoureuse. C’était trop compliqué pour elle cette histoire et elle aurait aimé pouvoir l’enfermer quelque part sans jamais avoir en en parler, seulement, elle était enceinte et arrivé à un certain stade, elle ne pourrait plus le cacher, alors autant en parler tout de suite au moins ce sera fait. La première personne à qui elle avait choisi d’en parler c’était Percy, sa meilleure amie. C’était de loin celle qui pourrait le mieux la comprendre. Elle était tombée enceinte elle aussi, quelques années plutôt, d’un type bien mieux que Keaton, mais bon, ça ne l’avait pas empêchée de se retrouver seule avec son marmot dans les bras. Quoi qu’elle ne fut jamais vraiment seule, vu qu’Abigaël avait toujours été à ses côtés. Percy connaissait les difficultés de l’épreuve qu’elle s’apprêtait à traverser, alors elle serait à même de l’aider à savoir quoi faire. C’est sans doute pour cette raison qu’elle avait trouvé le courage de sortir de son lit alors qu’elle n’avait qu’une seule envie, celle de rester à comater toute la journée dans son lit, bien au chaud emmitouflée dans sa grosse couette, elle y aurait passé le jour suivant et encore celui d’après et ainsi de suite, si son frère ne l’avait pas convaincue de se lever. Finalement, elle était arrivée au central perk, le café où elle avait l’habitude de rejoindre son amie. Elle n’avait pas attendue longtemps avant que cette dernière ne débarque, accompagnée par son fils qui c’était précipité vers elle. Elle l’adorait ce petit. Elle était du genre marraine gâteuse avec lui, n’hésitant pas à lui ramener quelques cadeaux de temps en temps, il les méritait bien. Il était de loin de gamin le plus adorable qu’elle connaisse. Elle n’en connaissait pas forcément énormément, mais elle était sûr qu’aucun enfant ne pourrait ne serait-ce que lui arriver à la cheville, tout simplement parce qu’il était le fils de sa meilleure amie et de son meilleur ami, l’association génétique parfaite. Avec un peu de difficultés, Percy avait réussit à débarrasser Elliot de son manteau et autre vêtements n’ayant aucun intérêt dans un café bien chauffé. Abigaël sourit suite à la réplique du petit, voilà qu’il se voyait déjà faire basketteur plus tard, une idée qui avait bien le temps de changer d’ici qu’il entre dans la vie active, c’était ça qui était formidable avec les enfants, ils avaient toujours des rêves plein d’ambitions qui changeaient assez régulièrement. « Je suis sûre que tu seras le meilleur de tous, encore mieux que Tony Parker. Je serais ta fan numéro une. Peut-être deux parce que ta maman risque de prendre la première place. » Normal d’ailleurs que la personne qui l’aime le plus au monde soit sa mère, surtout que Percy assurait vraiment en tant que mère, elle était jeune, elle s’était toujours débrouiller plus ou moins seule et elle avait fait un travail formidable avec le petit Eliott, Abigaël était déjà sûre de moins assurer que son amie.
Percy avait beau représenter la perfection dans pas mal de domaine, ce n’était pas le cas de toute la famille Hamilton. Ses parents étaient horribles, depuis qu’elle connaissait Percy et sa famille, Abigaël n’avait jamais réussi à les apprécier et c’était sans aucun doute réciproque, Abigaël ne savait pas assez bien se comporter en société pour eux, elle jurait tout le temps, mettait parfois ses coudes sur la table pendant les repas et surtout, elle jouissait parfaitement de sa liberté, ce qui n’était pas le cas de Percy. Ils aimaient avoir le contrôle sur la vie de leur fille alors qu’elle avait largement l’âge de prendre son envol et de se débrouiller toute seule, mais elle avait été éduquée comme ça, en parfaite petite fille obéissante, c’était peut-être son seul défaut d’ailleurs, mais un gros défaut vu que maintenant, elle allait les laisser la marier à un gars qu’elle connaissait à peine et qu’elle n’était même pas sûre d’aimer. C’était inacceptable, un principe qu’Abigaël n’arrivait pas à comprendre et si jamais ses parents n’arrivait pas à l’évincer de la liste de mariage elle serait la première à se lever quand le prêtre demandera si quelqu’un s’oppose au mariage. Cela dit, elle était déjà sûre que ses parents trouverait un moyen pour qu’elle ne soit pas invitée, quitte à lui payer un voyage non échangeable dans les caraïbes, tout payé dans un hôtel de luxe pile ce jour là. Elle leva les yeux en l’air suite à la réplique de son amie, cette dernière savait pertinemment qu’elle était opposée à se mariage alors cette réaction ne la choquerait certainement pas. « Tu as qu’à y aller en sous-vêtements à ton mariage tiens. Une robe de mariée c’est censé représenté la beauté de l’évènement, la mariée qui est la plus belle de toute pour célébrer le jour le plus heureux de sa vie, pour accepter de passer le restant de sa vie avec un homme qu’elle aime un homme qu’elle aurait choisi, le grand amour quoi. » Elle s’arrêta quelque secondes avant d’avaler une nouvelle gorgée de son café. Sa tasse reposée, elle reprit. « Ils veulent. C’est bien beau tout ça et quand est-ce qu’ils se demandent ce que toi tu veux ? » Jamais sans doute. C’était tout à fait le genre de ses parents ça. Un style qu’elle ne comprendrait jamais, sans doute parce qu’elle n’avait pas du tout été élevée dans le même environnement qu’elle. Jamais ses parents à elle n’aurait prit de décision pareille à sa place. Ils l’avaient souvent laisser faire ses propres choix en disant que ce qu’elle voulait, c’était également ce qu’ils voulaient, elle adorait ses parents et était vraiment heureuse de les avoir eux, elle n’aurait pas supporter d’en avoir des comme ceux de Percy. Abigaël était une femme moderne et très féministe alors forcément ses principes et ceux des parents de sa meilleure amie étaient incompatibles. Elle en avait pas mal des principes et la fidélité entre un mari et sa femme faisait parti des principes qu’elle avait. L’adultère était selon elle, une erreur très grave, à son avis, on ne devrait pas avoir à tromper quelqu’un, le plus simple serait de quitter son conjoint et ensuite d’aller voir ailleurs, mais c’était un principe que Keaton ne semblait pas avoir compris lui par contre. « Ho si c’est possible crois moi. Y a quelques jours moi aussi je pensais qu’une vie ne pouvait se dégrader aussi rapidement et bien j’avais tord. » Elle laissa échapper un long soupire avant de poser son regard sur le sol, comme s’il était devenu incroyablement intéressant en si peu de temps. Pourtant c’était exactement le même qu’avant, que toutes les fois où elle était venue dans ce café. Après quelques secondes, sans doute après avoir remit ses idées en place, elle releva les yeux vers Percy, s’efforçant à lui adresser un radieux sourire. « Tu te souviens de mon petit ami Keaton ? Comment l’oublier vu le nombre de fois que j’ai du te dire qu’il était formidable, génial, sexy et tout un tas d’autre trucs que je ne réciterais pas devant ton fils. Pour la première fois depuis que je l’ai rencontré, je regrette de ne pas l’avoir tué le soir où je l’ai renversé avec ma voiture. » C’était une rencontre peu commune et c’était sans doute ça qui avait rendu leur histoire peu commune, magique, parfaite et dieu seul sait combien d’autre qualité Abigaël aurait pu trouver pour qualifier cette histoire quelques temps plutôt. « Il est marié. » Suite logique de sa phrase, réponse aux questions que pouvait sans doute se poser Percy, mais ce n’était même pas encore tout. Elle repris une longue gorgée de café, un peu comme si elle pensait que ça allait l’aider à prononcer la suite de son histoire alors qu’elle ne l’avait encore jamais admit à voix haute. Elle reposa nerveusement sa tasse avant de soupirer à nouveau. « Évidemment, quand j’ai appris ça je suis partie et c’est fini entre nous, je veux pas être juste la maitresse d’un type, la maitresse, c’est toujours la méchante dans l’histoire, la briseuse de couple et blablabla. C’est fini, je compte plus le revoir mais ce … » Machinalement, elle reposa ses mains sur les oreilles de son filleul, ne trouvant pas de façon polie de dire ce qu’elle avait à dire. « Salopard de fils de pute, m’a laissé un souvenir de lui. » Elle ôta ses mains des oreilles d’Eliott décidée à revenir dans un registre convenable, même si la vulgarité n’était pas forcément un problème pour elle, ce n’était pas très féminin mais bon, après vingt-quatre ans passés avec son frère aîné, forcément quelques points de sa virilités avaient finis par déteindre sur elle. « Le genre de souvenirs qui met neuf mois à arriver … » Formule plus simple à prononcer que le traditionnel ‘je suis enceinte’ mais tout aussi simple à comprendre. Au moins c’était sorti et bizarrement elle ne s’en sentait que plus mal comme si le fait de le dire à quelqu’un avait rendu la chose encore plus concrète. Elle avait rebaissé le regard vers le sol sans doute parce que lui n’aurait aucune réaction contrairement à sa meilleure amie.
“W. Percy Hamilton”
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Sujet: Re: on a beau être différentes on se ressemble énormément. ft. Abigaël Mer 18 Jan - 17:49
Basketteur professionnel. Je me demandais si cela allait rester dans la tête de mon fils durant toute sa vie. Peut-être. Certaines personnes arrivaient à trouver leur voie dès l'école maternelle et même si cela était rare, c'était la pure réalité. J'admirai l'insouciance des enfants à cet âge, des rêves qu'ils avaient pour le futur qui était pourtant, tellement incertain. Le sourire de mon fils me consolait de beaucoup de peine et en premier de l'absence de son père. Il pouvait souvent des questions et je lui répondais toujours. Je n'étais pas le genre de mère qui allait cacher la vérité sur le père. Pour moi c'était tout simplement hors de question. Je voyais bien que ma mère tiquait quand je prononçais le prénom de mon ex-petit ami, elle me disait toujours que c'était mieux ainsi. Mieux? Mieux pour quoi? En tout cas pas pour moi, il n'y avait pas un jour où je cherchais le visage de Corey et pourtant je devais me faire à l'idée qu'il ne reviendrait jamais. Jamais. Que c'était long, jamais. Eliott croquait dans son cookie aux pépites de chocolat avec appétit en écoutant sa marraine qui était en train de lui dire qu'elle serait sa fan numéro un, voir seulement la numéro deux avec moi: « Et oui, ne prends pas ma place s'il te plait. » Fis-je en souriant de toutes mes dents avant de boire quelques gorgées de mon thé. Si Eliott serait un grand joueur de basket plus tard, je savais que je serais très fière de lui, de toute manière je serais fière de n'importe ce qu'il ferait dans sa vie future. C'était ça être mère: soutenir son enfant quoiqu'il choisisse. Moi, je n'avais pas eu cette chance: une vie dictée sur toutes les coutures et encore aujourd'hui. Je ne voulais pas imposer cela à mon fils, car il méritait de vivre comme il souhaitait. « Papa aussi aura la première place. » fit-il d'un air candide avec un énorme sourire. Je ne répondis rien à cela. Corey n'avait jamais donné de nouvelles, je lui avais envoyé une lettre en lui disant que j'attendais un bébé, rien. Il était parti du jour au lendemain, et je n'avais jamais su pourquoi. La cause était restée dans le brouillard total. Je ne regardais même pas Abigaël, contemplant le liquide dans ma tasse de thé. Parler de Corey c'était toujours dur et je ne m'éternisais jamais sur le sujet: il fallait passer à autre chose, dans la vie on devait avancer malgré des étapes difficiles. Certaines étaient simplement plus durs à oublier.
Justement, en passant à autre chose dans la vie, mes parents avaient décidé de me fiancer. Digne du dix-neuvième siècle où une fille de seize ans pouvait se retrouver mariée. J'avais voulu m'y opposer mais très vite on m'avait démontré que je n'avais pas le choix. Claquer la porte? A l'époque je n'avais aucune ressource, j'avais du mal avec Eliott et je ne me voyais pas frapper à la porte de quelqu'un. J'étais restée et je l'avais accepté. Pourtant dans un coin de ma tête, une petite voix me disait sans cesse de revenir en arrière et de ne pas le faire. C'était fait, je ne pouvais pas changer cela. Depuis toute petite je faisais tout ce que l'on me disait, je me rappelais encore à l'époque du lycée quand j'avais voulu aller dans un lycée normal. C'était comme si mon père s'était pris une énorme gifle dans la figure. Ils avaient finir par céder et c'était là que j'avais vu que ma vie n'était pas normale: les fêtes je n'y avais pas le droit à part les soirées de mes parents où il y avait peu de gens de mon âge et où je devais montrer que j'étais une fille bien éduquée. Là où j'avais le plus profité de ma vie c'était avec Corey et Abbie. Je me souvenais encore de nos fous rires ensembles. Fous rires qui me manquait particulièrement. A présent, j'étais destinée à devenir la femme d'un fiancé que je n'avais pas choisi et qui pourtant faisait énormément d'effort pour que je l'accepte. Ma meilleure amie était contre ce mariage et cela depuis le début même ds fiançailles. Elle ne comprenait pas, mais nous n'avions pas vécu la même vie. « C'est compliqué. » C'était toujours la même phrase que je sortais quand on me demandait ce que je voulais réellement, si mes parents me le demandaient. Jamais on ne m'avait demandé ce que je souhaitais. « Ce que je souhaites est de toute manière impossible à ce jour. » C'était vrai. Si cela n'aurait tenu qu'à moi, j'aurai fais mes valises, j'aurai été harcelé le frère de Corey pour qu'il me dise où il était allé se fourrer même si cela m'aurait pris des mois, j'aurai tout fait pour le retrouver et passer mon temps avec lui. Au lieu de cela je devais lever la tête, sourire et saluer. Il n'y avait que dans ma petite librairie que je sentais l'air de l'indépendance. Les héroïnes de certains romans me donnaient envie de faire comme elle: partir, devenir libre. « J'espère que tu es d'accord pour être ma demoiselle d'honneur hein... » déclarais-je avec un sourire timide en la regardant. C'était elle que je voulais près de moi et cela ma mère ne pourrait pas me l'en empêcher. Tout ne tenait plus qu'à un fil, il suffisait d'une chose pour que le fil cède et que je coupe les ponts avec mes parents. Tout ça était extrêmement difficile à faire...
Je préférais que la discussions s'axe sur un autre point. En l'occurrence c'était la vie de ma meilleure amie. Elle avait l'air morose et je me doutais qu'il y avait quelque chose là-dessous. Je me remis confortablement dans mon fauteuil en buvant mon thé. J'acquiesçais de la tête quand elle me demanda si je me souvenais de son petit ami. Comment ne pas m'en souvenir, elle n'avait eu que ce prénom à la bouche pendant un bon moment. Elle n'avait eu d'yeux que pour lui et j'étais très contente pour elle, pourtant quand elle me déclarait qu'elle n'avait jamais eu autant envie de le tuer en lui roulant dessus avec sa voiture, je ne pus m'empêcher d'arquer un sourcil d'un regard interrogateur. Le choc. Marié. « Hein? » Je fis de grands yeux. Ce n'était pas possible. Lui?! Mon dieu, je ne l'aurai jamais cru. Je me demandais comment elle avait réagi en l'apprenant, et ma question ne resta pas sans réponse. J'acquiesçai de la tête en la regardant et tenant ma tasse de mes deux mains. Ouf au moins, elle avait été claire et j'étais soulagée pourtant la deuxième nouvelle me fit l'effet d'une bombe. Je restais bouche bée au point d'en gober des mouches en la regardant stupéfait: « Tu es enceinte? » Quelle question stupide! Je ferma les yeux un instant en soupirant pour réfléchir avant de la regarder: « Félicitations Abbie » Fis-je avec un sourire sincère. « Mais... tu comptes faire quoi? Tu lui as dit? »
“Abigaël M. Keeper”
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Sujet: Re: on a beau être différentes on se ressemble énormément. ft. Abigaël Lun 23 Jan - 21:39
“ W. Percy Hamilton & abigaël m. keeper „
❝ On a beau être différentes on se ressemble énormément ❞
La relation qu’avait Percy avec son fils avait tout pour être parfaite. Percy était une mère célibataire très jeune qui pourtant avait véritablement assuré, ce n’était pas donné à tout le monde. Son fils était adorable et tous les deux, ils étaient vraiment mignon. Maintenant qu’elle se retrouvait enceinte Abigaël enviait son amie, elle lui enviait sa réussite et cette relation qu’elle avait réussi à construire avec son enfant. S’il y avait bien une chose qui faisait peur à Abigaël c’était d’échouer avec son propre enfant, vu comment sa relation avec Keaton avait tournée, il était clair qu’elle allait elle aussi être une mère célibataire elle aussi, mais bizarrement, elle avait la sensation qu’elle serait bien moins à la hauteur que son amie l’était. Déjà elle n’aurait pas les même moyens financiers qu’elle, ses parents n’étaient pas particulièrement riche et puis même, ils étaient loin, elle ne pouvait pas demander de l’aide à son frère, question de fierté, et son boulot d’illustratrice n’était pas très bien payé, forcément ça ne facilitait pas les choses. Sans cette histoire d’argent, elle avait l’impression que la plupart des choses qu’elle entreprenait avait tendance à se solder par un échec, alors forcément, elle n’avait pas confiance en elle. Elle avait peur de ne pas assurer, de ne pas être capable de donner à son enfant tout ce dont il aurait besoin, elle savait déjà qu’il allait manquer d’un père vu qu’elle restait persuadée que même si elle en parlait avec Keaton ça ne changerait rien, il était marié après tout. Tout ça était bien difficile et il lui arrivait encore de se demander si le garder était véritablement une bonne idée. Elle avait songé à l’avortement mais bizarrement, l’idée était vite partie, elle n’avait pas la force de tuer cette chose techniquement pas encore vivante, qui grandissait en elle. Elle savait aussi que si elle choisissait de le faire adopter, elle serait incapable de laisser l’enfant à quelqu’un une fois qu’il serait venu au monde. Conclusion, même si elle savait déjà qu’elle serait nulle en tant que mère, elle allait garder cet enfant et qu’importe combien ça pourrait être dur, elle ne baisserait jamais les bras. Elle savait aussi que Percy ne la laisserait jamais tomber et qu’elle pourrait compter sur elle dans les moment difficiles, parce que c’était à ça que servaient les amis. Elle sourit à la mère du petit alors qu’elle lui demandait de ne pas lui piquer sa place de fan numéro une quand son fils sera devenu un joueur de basket professionnel. « T’as pas de soucis à faire pour ça, je ne te la piquerais pas, parole d’amie. » De toute façon, d’ici qu’il soit devenu basketteur professionnel - s’il ne changeait pas de projet professionnel - elle aurait elle-même un enfant pour qui elle devra être la fan numéro une. Elle sourit au petit garçon quand ce dernier parla de son père. « Je suis sûre qu’il sera très fier de toi. » Elle savait qu’il serait fier de son fils quand il le verrait pour la première fois, il l’était peut-être déjà, à chaque fois qu’Abigaël lui parlait de lui et elle lui en parlait souvent, pourtant elle ne parlait pas beaucoup de Corey que ce soit à Eliott ou à Percy, parce que c’était trop compliqué, Percy devait lui en vouloir alors qu’au fond, Corey n’avait fait que protéger sa famille en quittant New-York. Percy avait bien essayé de savoir où était Corey et ça avait été difficile de faire comme si elle n’avait pas plus de nouvelle que Percy du jeune homme. En tant que meilleure amie de Percy et de Corey, elle était prise entre les deux. Elle avait promit à Corey de ne pas dire à Percy qu’ils étaient encore en contact, qu’elle savait où il était alors elle ne lui disait rien à elle alors qu’elle racontait tout à Corey. C’était plus fort qu’elle, elle pouvait passer des heures et des heures devant son ordinateur avec la web-cam pour parler à son meilleur ami. Comme beaucoup de personnes qui communiquent avec la web-cam et le micro intégrés de leurs ordinateurs, elle passait pour une folle schizophrène qui causait toute seule, mais c’était quelque chose qu’elle assumait parfaitement et en principe à part son frère, il n’y avait pas grand monde pour l’écouter.
Tout ce qu’Abigaël pouvait conclure, que ce soit de l’histoire de Percy et de Corey ou de cette nouvelle pseudo romance qu’elle vivait avec Lawrence, c’était que ses parents étaient les pires enfoirés qu’elle connaisse. Qu’on lui pardonne cette expression vulgaire, mais rien de poli semblait leur convenir. Elle les détestait autant qu’ils la détestaient et ce depuis qu’elle était devenue amie avec Percy à l’époque du lycée. Bien sûr, ils auraient préféré qu’elle traine avec une petite fille sage, aux parents pétés de tunes et qui acceptait parfaitement les mariages arrangés, et mieux, les prenait à cœur. Une fille qui n’aurait pas idées des droits des femmes, une fille n’ayant aucune liberté et même pas l’envie d’en avoir une. Malheureusement, Abigaël était tout le contraire. Ils étaient sans doute les premiers à penser qu’elle avait eu une mauvaise influence sur leur fille, elle, elle serait plutôt d’avis de penser que c’était la leur d’influence qui était mauvaise. Ils n’étaient que de simples égoïstes, non content d’avoir des vie contrôlée du tout au tout, il fallait qu’ils contrôlent aussi celle de leur fille. À quoi bon faire des enfants si c’était ^pour les condamné à une vie qui au fond ne serait pas vraiment la leur. Autant s’acheter des poupées, c’est plus simple à contrôler ! Elle soupira à suite à la réponse de son amie, avec cette envie de l’attraper par les épaules et de la secouer comme un pommier pour lui remettre les idées en place. « Non, ça n’a rien de compliqué Percy. C’est toi qui complique les choses. Tu es majeure et vaccinée, tu ne dois de compte à personne. » Elle marqua une courte pause, trop courte pour que son amie n’est le temps de dire quoi que ce soit. « Tu es jeune et belle en plus. Rien n’est perdu, t’as encore largement le temps de te trouver un mec que tu auras choisi toi et que tu n’épousera pas par défaut. Pense à ton bonheur avant de penser à celui de tes parents. Ils ne méritent pas que tu fasses tant de sacrifices pour eux. » Ils ne méritaient même pas qu’elle perde son temps à aller déjeuner chez eux régulièrement, enfin ça, c’était son point de vu à elle. Son regard se perdit quelques instant dans le vide alors suite à la réplique de sa meilleure amie, en son sens, elle était pleine de sous entendue. Elle aurait aimé répondre que si c’était Corey qu’elle voulait, elle ne tarderait pas à l’avoir, mais elle n’avait pas le droit, elle avait déjà prévu leur retrouvailles surprises, alors il fallait qu’elle se taise. « Rien n’est jamais impossible, il faut juste se donner la peine d’y croire. » Elle fronça elle-même les sourcils, surprise d’avoir sorti une telle phrase, ça ne lui allait pas si bien que ça. Elle n’était même pas sûre de croire elle-même en cette phrase, mais en tous cas ça sonnait pas mal. Elle sourit encore à son amie. Même si elle était tout à fait contre ce mariage, s’il avait vraiment lieu, elle ne pourrait pas refuser d’être sa demoiselle d’honneur. À part si ses parents refusaient qu’elle vienne au mariage ce qui n’était pas totalement impossible quoi que, personne n’était capable encore à ce jour de lui dire quoi faire ou ne pas faire alors si elle décidait d’entrer dans l’église le jour du mariage, elle rentrerait dans l’église et puis point final. « Bien sûr que je suis d’accord, je suis vraiment contre ce mariage, mais je ne peux pas refuser une telle proposition. À part si tu décide de faire porter des robes immondes aux demoiselles d’honneur … » Elle sourit de nouveau. C’était ironique bien sûr, même si elle lui demandait de porter la robe la plus moche du monde, elle voudrait bien être sa demoiselle d’honneur. Cela dit, elle faisait suffisamment confiance à Percy pour ne pas se retrouvée habillée n’importe comment ce jour là.
La conversation finie par dériver sur la vie d’Abigaël, ses problèmes et ses peines de cœur. Percy était la première personne à qui elle racontait cette histoire. Ce n’était pas forcément le truc qu’elle avait envie de crier sur tout les toits en même temps. Se retrouver enceinte d’un homme marié, ça n’avait rien de très reluisant. Il n’y avait sans doute qu’elle pour croire que le premier type sexy qu’elle croisait par accident - et avec Keaton c’était peu de le dire - soit l’homme de sa vie. Elle était nulle et elle s’en voulait d’être tombée amoureuse de lui. La réaction de Percy face à la nouvelle était attendue. Elle était surprise, sans doute choquée. Comme simple réponse à son ‘hein’ Abigaël acquiesça, un air légèrement dépité sur le visage. Elle fixait sa meilleure amie qui avait apparemment du mal à se remettre de la nouvelle, c’était compréhensible, Abigaël était elle-même dans le même cas, elle avait souvent espérer qu’il ne s’agisse que d’un cauchemar et qu’elle allait finir par se réveiller mais non, c’était bel et bien vrai. « Merci, même si je ne suis pas sûre que ça mérite des félicitations. Whouou Abigaël, bravo tu es enceinte d’un type qui s’est bien fichu de toi ! » Encore de l’ironie, c’était comme ça qu’elle elle voyait les choses. Elle soupira encore une fois avant de hausser les épaules. Les lèvres pincées elle agita la tête de droite à gauche en signe de négation. « Je compte faire avec. J’ai retourné le problème dans ma tête et c’est la seule solution que j’ai trouvée. Non je ne lui ai pas dis. J’ai trop de fierté pour aller lui parler. » Ça de la fierté on pouvait dire qu’elle en avait, sans doute beaucoup trop. C’était peut-être une erreur de ne rien lui dire, mais en même temps, elle avait vraiment l’impression de s’avouer vaincue, pauvre petite fille amoureuse qui retourne vers le type qu’elle aime même si c’est un connard fini. Elle ne pouvait pas faire ça, ce n’était tout simplement pas assez Abigaël comme truc.
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on a beau être différentes on se ressemble énormément. ft. Abigaël