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 △ they're in the wrong place, tryin' to make it right (keaton&abigaël)

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Abigaël M. Keeper
Abigaël M. Keeper

▲ Messages : 60
▲ arrivée le : 13/01/2012

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MessageSujet: △ they're in the wrong place, tryin' to make it right (keaton&abigaël)   △ they're in the wrong place, tryin' to make it right (keaton&abigaël) EmptyDim 22 Jan - 2:00

“ keaton l. emerson & abigaël m. keeper „
❝ they're in the wrong place, tryin' to make it right ❞



« Fais chier ! » Deux mots qui semblaient être en ce moment les seuls présents dans le vocabulaire de la jeune femme. Elle ne savait pas si c’était les débuts des réactions hormonales de sa récente grossesse ou juste un certaine colère visée contre une personne qu’elle n’osait même pas aller voir de peur d’être obligée de le tuer sur place, mais Abigaël était en ce moment victime d’un énervement contre absolument tout. Il n’y avait rien qui échappait à la fureur de ma jeune femme. Elle se sentait tellement trahie, tellement elle ne savait même pas quoi. Disons qu’elle ne ressentait que l’envie de rester toutes ses journées au fond de son lit sans que personne ne vienne la faire chier, mais ça c’était trop demander, il fallait systématiquement que quelque chose vienne perturber sa dépression. Quand ce n’était pas son frère qui la forçait à sortir de son lit, c’était son patron qui exigeait qu’elle vienne travailler. Ok, c’était son droit après tout, il ne lui filait pas un salaire mensuel pour qu’elle se lamente au fond de son lit. Cela dit, il pourrait faire un petit effort pour comprendre que son dernier petit ami en date avait jugé bon d’oublier de lui dire qu’il était marié avant de la mettre malencontreusement en cloque. Bientôt, elle irait porter plainte contre son gynécologue parce qu’il n’avait pas su lui filer une plaquette de pilule qui ne nécessitait pas une prise quotidienne pour marcher. Ok, toutes les pilules nécessitent une prise quotidienne, mais quand même, il lui fallait des gens à accusés et son gynécologues en faisait partis. Elle accusait aussi dame nature et le hasard parce que tous les deux ils avaient bien chier dans la colle en décidant qu’elle s’enverrait en l’air avec son mec déjà marié pendant sa satanée période d’ovulation. Le dernier coupable, celui qui avait presque toute la faute sur les épaules c’était Keaton bien sûr, c’était un de ses spermatozoïdes qui l’avait foutue en cloque, un de ses spermatozoïdes mariés, qui n’avait rien à faire avec son ovule à elle, il aurait mieux fait d’aller les semer dans le vagin de sa femme ses connards de spermatozoïdes tiens. Bien sûr, elle ne s’accusait pas elle-même de se retrouver dans une telle situation, comme si elle n’avait pas était consentante le fameux soir où cet enfant avait été conçu. Elle l’avait bel et bien était pourtant, mais, elle, elle n’était pas mariée, alors c’était différent. Elle le détestait et pourtant, elle n’arrivait pas à arrêter de penser à lui, il hantait ses pensées jours et nuit, elle avait autant envie de le tuer que de retrouver la chaleur de ses bras, du coup, elle avait encore plus envie de le tuer parce qu’elle ne pouvait pas l’avoir parce qu’il était marié. Rien n’allait dans sa vie en ce moment et en plus elle venait de se faire piquer son taxi par un type trop radin pour partager une banquette arrière avec elle. Elle le détestait lui aussi tiens. En fait, elle détestait une bonne partie de la race humaine en ce moment. Elle réajusta nerveusement son sac à main sur son épaule tout en fixant le taxis qui venait de s’éloigner. Génial, elle se retrouvait à devoir traverser une bonne partie de la ville à pieds tout simplement parce qu’elle n’avait pas l’intention d’attendre un nouveau taxis dans cette fichue neige. Tiens, elle détestait l’hiver aussi, il faisait froid et il neigeait à New-York et du coup il faisait froid. Elle commença sa longue marche ne cessant de soupirer. Il faisait nuit, froid, y avait de la neige partout par terre et elle comme une grosse débile elle s’était habillée en jean converse, bravo, c’est vrai qu’il n’y a rien de plus imperméable que les converses, le gars qui avait inventé ses chaussures, elle le détestait aussi, à cause de lui, elle n’allait pas tarder à perdre un orteil. Quelle vie de merde elle avait en ce moment. Elle savait aujourd’hui qu’une fois qu’une mauvaise chose arrive, elles finissent par s’enchainer, la roue comme on dit. Sa vie avait été à peu près belle jusqu’à présent alors forcément, maintenant il fallait qu’elle soit toute pourrie, toute moisie et pathétique. Elle se donnait envie de pleurer à elle-même tellement elle avait une vie toute pourrie. Ha bien sûre, elle pouvait se rassurer en se disant qu’il y avait des gens encore plus malheureux qu’elle, mais bizarrement, ça ne changeait rien, elle était tellement blasée que la misère du monde ne lui faisait plus rien, c’était grave quand même. Elle ne supportait plus rien, presque plus personne. En même temps les gens n’arrêtaient pas de lui demander pourquoi elle ne sortait plus avec son mec alors qu’elle avait l’air heureuse. Elle avait juste envie de leur répondre d’aller se faire voir à tous ses gens trop curieux. D’ailleurs, quand son frère le lui avait demandé, elle lui avait dit un truc dans le genre, peut-être même en plus vulgaire et elle était partie se refugier sous sa couette. À l’heure actuelle alors qu’elle était obligée de affronter le la nuit glaciale de New-York, elle ne rêvait que de sa couette et d’un chocolat chaud. Rien que de penser à ça alors qu’elle avait froid, ça lui donnait un peu plus envie de mourir sur place. Boulot de merde. Au moins, elle pouvait s’estimer heureuse, sa grossesse lui apportera un congé maternité, certainement pas rémunéré vu l’avarice de son patron mais bon, au moins elle ne serait plus obligée d’aller le voir celui là, lui aussi elle le détestait d’ailleurs, en même temps, s’il fallait faire la liste des choses et des personnes qu’elle déteste en ce moment, la liste serait vraiment longue.

Elle s’arrêta dans sa route arrivée au central park, elle allait couper en passant par le dit parc parce qu’il était tellement grand que le contourné à pieds, ça pouvait prendre toute une vie. Elle repris son souffle parce que la colère et l’envie de rentrer au chaud chez elle l’avait fait marcher particulièrement vite. Adossée à un arbre, elle ferma les yeux quelques secondes tout en laissant échapper un long soupire. Méthode qui des fois portait ses fruits quand elle était énervée, enfin, pas tout le temps. Là par exemple ça n’avait pas marché du tout. Elle quitta son tronc d’arbre pour continuer sa route pressée de rentrée chez elle. Elle voulait tellement rentrer chez elle, qu’elle aurait presque pu faire du stop si elle n’avait pas était du genre grosse paranoïaque qui à force de trop regarder la télé voyait le mal partout. Finalement, elle arriva à en conclure qu’elle avait définitivement la poisse en plus d’être l’une des rares personnes (du moins elle l’espérait) à être tombée enceinte de son petit ami qui en fait était marié avec une autre, en plus de louper son taxi un soir après le boulot alors qu’il faisait très froid, il fallait qu’il se mette à neiger pile le jour où elle rentrait à pied. Elle lança un regard furax au ciel alors qu’elle se prenait quelques flocons glacés sur le visage. « Putain de neige de merde » Voilà qu’elle commençait à râler à voix haute, c’était mauvais pour elle. De toute évidence, sa réflexion faite à voix haute avait du vexer la neige puisque cette dernière tombait encore plus, brouillant considérablement sa vue, déjà qu’il faisait noir, bha alors là, elle aurait été aveugle, ça n’aurait pas changé grand-chose. Elle avançait complètement à l’aveuglette, si bien qu’elle fini par foncer dans quelque chose, ou quelqu’un elle ne savait pas trop. « Aie, zut, pardon. » Si ça se trouve elle s’excusait auprès d’un arbre, mais bon, dans le meilleur des cas, c’était un être humain et elle s’était poliment excusée de lui avoir foncé dedans. Elle leva la tête alors que le dit obstacle semblait aussi bloqué le passage de la neige jusqu’à ses yeux, du coup, elle pu voir que c’était bel et bien un être humain mais que finalement elle aurait préférait que ce soit un arbre. Elle ne savait pas combien de New-Yorkais passait par le central park, mais évidemment il fallait qu’elle tombe sur lui. « C’est pas possible dite moi que je rêve sinon je vais vraiment finir par me jeter sous un bus ! » Elle n’ajouta rien de plus si ce n’est un soupire las. Cette soirée était sans aucun doute la pire soirée de toute sa vie. Finalement, elle aurait vraiment du rester dans son lit ce matin !
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Keaton L. Emerson
Keaton L. Emerson

▲ Messages : 31
▲ arrivée le : 14/01/2012

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MessageSujet: Re: △ they're in the wrong place, tryin' to make it right (keaton&abigaël)   △ they're in the wrong place, tryin' to make it right (keaton&abigaël) EmptyMar 24 Jan - 22:10

they're in the wrong place, tryin' to make it right
abigaël m. keeper & keaton l. emerson


Citation :
Rentrerai tard, ne m’attends pas pour dîner.
Soupir. Quel message classique. Il commençait à en avoir l’habitude, à l’orée de la fin de sa journée, d’entendre son téléphone vibrer contre le bois de son bureau pour découvrir ce message écrit à la va vite par sa femme. Parfois, il aimerait avoir eu assez de couilles pour lui balancer sa liaison en pleine figure et lui demander le divorce en quelques scènes cinglantes qui lui feraient éclater dans les yeux la misérable tournure qu’avait prise leur couple. Il n’y avait aucun doute quant au fait qu’il l’aimait, à l’époque où ils s’étaient mariés. Mais il n’y avait aucun doute non plus à dire qu’avec le temps, ce sentiment s’était fané à mesure que l’absence de sa femme s’était mise entre eux. Boulot, ambition. Le seul point positif qu’il en ressortait, c’était qu’ils ne prenaient tellement pas de temps pour eux, que leur compte commun devait être le mieux garni des travailleurs de New York. D’ailleurs, en prévision, cela faisait quelques mois que Keaton ne mettait plus l’argent de son salaire là-dessus, pire, il avait fait partir la moitié du compte commun sur le sien, le sien à lui seul. C’était plus ou moins bien réparti, ses parents ayant donné pas mal d’argent pour l’ouverture de ce compte, et bien qu’aujourd’hui ; Shelley avait plus de salaire que lui, il n’en restait pas moins que leur divorce se règlerait de toute manière par un partage équitable des biens. Il lui laisserait tout ce qu’elle voulait de toute manière, à partir du moment où elle ne cherchait pas à sauver les miettes de leur existence commune. Elle ne prendrait même pas le temps d’aller aux procès avec son avocat, laissant à celui-ci tout le loisir de négocier meubles et autres objets. De toute manière, ils n’en étaient pas encore là… Keaton restait sans cesse obnubilé par tout ce qui l’éloignait également de son ménage, mais quand il trouvait le courage d’annoncer sa demande de divorce à sa femme, celle-ci n’avait aucune seconde à lui accorder. Il aurait pu le balancer et obtenir un « hmhmm » en réponse, mais il préférait le faire concrètement. Du moins, pour le moment en tout cas, mais rapidement, il sentait que sa patience allait être mise à rude épreuve.

Son désespoir apparent, ô combien puissant, ne pourrait rien changer à la situation. Ce soir, il se retrouverait seul. Seul comme il n’en avait plus l’habitude depuis qu’il avait rencontré Abigaël. Il devait l’oublier, après tout, il méritait très bien qu’elle tourne la page et le laisse pourrir dans son mariage de merde. Même si elle ne lui avait pas laissé le temps de s’expliquer, il aurait peut-être du avoir la décence de la retenir et de l’embrasser comme un fou au milieu de ce restaurant sous le nez de sa femme pour lui faire comprendre que oui, leur mariage le faisait affreusement chier, pire encore, ça lui pourrissait la vie au point qu’il avait finalement ouvert les yeux sur le fait que non, l’amour de sa vie on ne le rencontrait pas au lycée. Encore moins quand il s’agissait d’une coincée vieux jeu et ambitieuse. Comme si ressasser le passé sur comment il aurait pu agir allait arranger les choses en quoique ce soit. Laissant retomber son téléphone sur son bureau, il soupira, sans même se donner la peine de répondre. Après tout, il savait très bien que ça arrangeait sa femme qu’il ne réponde pas, passe à autre chose et ne dise rien quand elle rentrerait à près de minuit parce qu’elle avait eu un truc important à faire. Il pouvait presque aussi se demander si elle n’avait pas une liaison tiens, mais il était trop réaliste pour penser ça : malheureusement, ce n’était pas un homme qu’elle préférait à lui, mais juste son travail. Ca avait de quoi être frustrant, d’autant plus que c’était pas seulement sa vie à elle qui passait entre parenthèses, mais sa vie à lui aussi. Il avait essayé de penser à lui en sortant avec Abigaël, de tourner la page de ce mariage désastreux sans pour autant avoir le courage de l’affronter de plein fouet. Résultat, ça lui était retombé dessus, Abigaël le détestait et sa femme avait été tellement préoccupée par ce qu’elle avait à raconter qu’elle n’avait même pas vu qu’il y avait quelque chose qui clochait au moment où elle les avait surpris. Il ne savait pas encore si la première chose à faire était de rattraper Abbie en lui promettant de l’aimer comme il n’avait plus aimé sa femme depuis des années… ou régler son mariage pourri pour l’envoyer aux oubliettes et pouvoir revenir vers Abigaël l’esprit tranquille et un beau papier de divorce signé en bonne et due forme. Sauf que les mariages prenaient généralement plusieurs mois, voire même une année ou plus pour être brisés par la justice… le temps pour que la jeune femme, elle, tourne la page sur Keaton avec amertume, en ne voyant en lui que le pauvre type qui s’était servi d’elle. La version que son cerveau rancunier avait créée, comme un instinct de survie, encore une chose qu’il comprenait très bien et contre laquelle il ne pouvait rien.

L’heure fatidique de quitter le travail et de finir sa soirée seul était arrivée à grands pas, et d’ailleurs, les yeux fatigués de Keaton trahissaient sa volonté de faire un peu plus. Ce soir, il ne pourrait pas, et d’ailleurs, l’idée d’une soirée bière/pizza sans que sa femme ne puisse dire quoique ce soit, ça avait quelque chose d’attirant. Si seulement ça n’arrivait pas au moins une fois par semaine. Dehors, il neigeait et Keaton savait qu’en sortant d’ici, il aurait droit de croiser des couples enlacés, au début de leur relation en train d’exposer leur amour au grand jour. Comme il l’avait fait, y’a dix ans environ avec Shelley, comme ils n’avaient plus le temps de faire. Veste enfilée, affaires ramassées et rangées dans un coin du bureau, téléphone pas oublié, il sortit du bureau en plein Manhattan. Il y avait encore de nombreuses lumières allumées dans les hauts buildings du district, ce qui était malheureusement on ne peut plus normal. Et dans un de ceux-ci, il y avait sans doute sa femme, il ne savait où. Un homme entêté serait allé la voir, la soutenir, peut-être même qu’elle n’aurait pas râlé et aurait trouvé ça sympa… mais, malgré un long passé commun, la volonté de sauver leur couple avait disparu chez Keaton. Ce n’était plus qu’un poids qui pesait sur ses épaules et dans sa vie, qui l’empêchait d’avancer comme il le fallait… avec la personne qu’il voulait. L’esprit ailleurs, le regard plus ou moins brumé par la neige qui tombait, Keaton manqua de justesse de se casser la gueule sur une plaque de verglas, réprimant une insulte ou plutôt, n’ayant pas le temps de la formuler avant de percuter quelqu’un de plein fouet. En quelques secondes chrono, voilà que sa soirée venait d’être totalement détournée de son cours. Il aurait pu croiser sa femme avec un amant, ce qui lui aurait permis de demander le divorce comme un mec jaloux et trompé, mais non, le bon dieu lui envoyait un signe ; même s’il n’était pas croyant. Elle s’excusait tout en râlant légèrement, il aurait reconnu même sa voix s’il n’avait pas eu le réflexe de poser son regard sur elle pour s’assurer qu’il ne venait pas d’assommer quelqu’un à cause de cette foutue neige. Quelques paroles qui expriment son désarroi, et la lassitude qu’elle peut avoir, elle, vis-à-vis du bon dieu qui lui envoie aussi une bonne tonne de signaux. Il hausse les sourcils, quelque peu blessé – il fallait le dire – après tout, il n’avait rien demandé non plus : « Alors on en est là ? Y’a des bus un peu plus loin si tu veux. » Ce n’était pas comme ce qu’il pourrait dire allait changer quelque chose. A force qu’ils se côtoient, elle aurait du le retenir, le fait qu’il emprunte tous les soirs le même chemin par Central Park pour rejoindre sa voiture. Il ne savait pas quoi dire d’autres, il ne savait même pas s’il fallait qu’il poursuive ses paroles ou son chemin,
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