il était une fois... toi
2007, Los Angels. « Pourquoi tu fais ça? Tu es si impuissant que ça pour devoir traiter les gens ainsi. Tu as besoin de voir toutes les filles souffrants à tes pieds pour te faire bander? » Déjà je n'aimais pas sa vulgarité. Mais en plus je n'aimais pas sa clairvoyance idiote. Oui j'avais besoin de voir les gens sous mon contrôle pour jouir de ce contrôle et alors ? Qui était-elle du haut de son mètre soixante-dix, ses vingt centimètre de talons et son string en dentelle pour me dire cela?
T'es pas assez viril pour moi. Je l'ai mise sur mon palier. Quoi je ne suis pas un salaud et elle me dessinait pourtant ce tableau. Je ne baise pas comme disent les autres. Je fais l'amour moi monsieur. Oui je me fais l'amour à moi même car j'adore voir les sentiments des autres. Je ne veux pas que l'on m'aime. Je ne veux pas de vos sentiments. Où si vraiment vous voulez me les donner et bien ne venez pas pleurez. Ne venez pas pleurer lorsque je les piétinerais, que je vous ferais tomber de haut. Car vous tomberez de haut avec moi, et je rirais de vos larmes. Je me ris du chagrin lorsque je le cause. Alors cette petite idiote qui me disait ça, d'où elle sortait pour me balancer cela? Alors je l'ai oublié car elle ne m'apportait rien. En même temps si je l'avais repêché c'est qu'aucun mec n'était bon à ba*ser, sauf elle, et que je me contente de ce que j'ai sous la main faut avouer. Moi c'est moi qui contrôle mon image. Depuis toujours je suis le petit drôle, celui qui mène les gens du bout de sa baguette, de sa braguette vous dites ? Allez vous faire voir. Les gens rient de moi, cela ne me fait ni chaud ni froid, ils rient d'humour, ils ne se moquent pas soyez en sûr. Ici personne ne se moque, personne de rejette, au non on est trop bien éduquer. Les gens ne voient même pas lorsque je suis sérieux. Ils pensent justement que lorsque je suis le plus sérieux, je ris. Je pourrais leur annoncer mon envie de me suicider qu'ils riraient de ma blague. J'aime cela. Lui le taré de service, celui qu'on croit jamais, le mec toujours à s'éclater. Mais au fond j'ai la trouille. Car au fond avec mon sale caractère, avec mon besoin de tout contrôler ces sentiments. Au fond j'ai peur de ce vide, de cet absence de vie réelle, de ce manque de tout, de ce manque qui me bouffe, que chaque jour n'est que le recommencement de la veille, que l'on vit pas vraiment. Non je préfère décider moi même de se que les gens doivent ressentir pour moi. Ça change de ce foutu destin qui nous prend avec sa putain de boucle sans fin.
2008, Londres.
La prochaine fois que tu fais un coup comme cela, je te coupe les vivres, est-ce bien clair ?! J'ai mon sac de voyage sur l'épaule, et on attend l'avion qu'est censé nous ramener en Amérique. Bon petit séjour européen, loin des parents, loin de l'université, de tous le monde touche à sa fin. La gueule encore bien trop décomposé par ses deux semaines de soirées sans fin, je relève le regard vers mon paternel en costume qui semble de bien mauvaise images. Ma nouvelle belle-mère s'agite légèrement à ses côtés.
Bien sur et je devrais me prostitué pour gagner de l'argent, finir mes études pour essayer de m'en sortir... et ton fils en plus d'être pédé aura le sida, l’hépatite, et se fera tabasser par tes collègues qui vont assouvir leurs besoins dans les quartiers mal famé ! Je riposte avec une note de colère bien que celle-ci n'arrive pas à prendre le dessus sur mon état léthargique, et mon problème à coordonné mes mots avec mes pensées. Belle-maman se fige, se crispe en voyant le visage de mon père. Allez sois pas effrayé il ne me frappera pas, c'est mauvais pour les apparences. Pourtant il se tourne vers moi me fixant avec rage.
James..; chéri il n'est pas sérieux voyons... il est fatigué et souviens toi il a ramené je ne sais combien de filles dans l'appartement tu me disais... Bien vu gamine, si le fait de parler de prostitution l'énerve c'est bien l'idée que son fils soit pédé qui le révulse pauvre homme. Je lui sourie d'un sourire innocent et emplit de provocation. Une voix annonce que l'on doit se diriger vers les passerelles d'embarcation. Je prend mes jambes à mon coup vers cet avion qui me sauvera de mon père. Non sérieusement, je ne pensais réellement pas que maman pourrait avoir recourt à cet option. Je pensais qu'elle enverrait Gary, ça aurait été d'une toute autre manière que celle de me retrouver ici avec armoire à glace et barbie que je pourrais sans problème considéré comme une potentielle petite amie vu son âge. Voyons le bon côté des choses, ces deux semaines m'ont apprit qu'il est temps que je revienne à la base. Le fric de papa arrive à sa fin, du moins la patience et mon nom sur l'héritage. Faut que je me calme, et puis ça ne m'amuse pas réellement cette vie que j'ai depuis quatre ou cinq ans...
2008, New-York. Non tu as enfin finis ta crise d'adolescent pré-pubère qui se rebelle contre l'autorité et le fric de son père ?! Houla vraiment très dur, je sourie de toute mes dents en remettant mes cheveux en arrière d'une main.
j'ai grandis... je suis passé à l'adolescence tout court ! Je lance avec amusement et malignité. David lève les yeux au ciel descendant sa bière comme on descend une bouteille d'eau, normal quoi.
A vingt et un ans, je trouve que c'est vraiment très mature de ta part, d'être arrivé si loin dans la vie... Je lève les bras comme si c'était trop de compliment pour moi et que je ne savais que dire ni comment expliquer cette preuve de maturité profonde. La vérité ?! J'ai des parents qui se sont déchiré quand j'avais douze ans pour une histoire de tromperie, d'argent et je ne sais quoi... Et j'ai vu aussi que si mon père jouait le hippie c'était juste devant ma mère dont il "était" amoureux. Parce qu'en vrai il se tapait sa secrétaire, la meilleure amie de ma mère, son meilleure amie à lui... bref tout le monde dans le dos de ma mère. Et que si par devant il disait que l'argent ne servait à rien, chaque semaine il perdait des millions en coke, poker et jeux d'argent... Ils ont divorcé, et j'ai fais payé à mes deux parents ce que juste un avait fait. Depuis mes douze ans je suis devenu le mec ignoble par définition. La vérité c'est que je "jouais", et j'en ai marre, marre de jouer un rôle, marre de jouer au méchant, de mal le vivre, de me foutre en l'air pour trois fois rien. Maman s'est remarié, Gary est encore mieux et j'ai vérifié il a pas un compte en Suisse et une maison aux Caïmans. Si elle peut être vraie et heureuse, je peux redevenir le Roman que j'étais...
2011, New-York. Houlala, je viens d'arriver et je capte rien de la conversation... vous m'faites un résumé ?! Je tourne mon regard vers David ouvrant la bouche pour lui expliquer.
Roman est victime du coup de foudre ! Et voila je me suis fait prit de vitesse, jetant un regard vers Clyde, je repose les yeux sur la table et donne un coup léger dans la boule face à moi.
Quoi ?! Coup de... attends... attends... Attends ! C'est pas l'autre mec du bar gay ? Le fils du pasteur ?! Merci David j'aurais aimé que tu gardes ce genre de détails pour toi au lieu de me le mettre devant le nez comme le fait que ce soit donc perdu d'avance. C'est faux en plus, il a accepté hier de m'accorder de son temps. Bon certes, il est à la hauteur de ce qu'avait balancé David l'autre soir, quasiment impossible. Mais j'y arriverais...
Il est pasteur ?! Je soupire.
Non fils de pasteur c'est différent... et puis j'ai toute mes chances, faites pas ch*er ! David se commande une bière, pose son blouson et s'assoit sur la chaise près du billard. Clyde semble réfléchir aux détails que je viens d'apporter. Réfléchies pas trop Clyde tu vas te foutre un mal de crâne !
Non mais dois-je te dire qu'un fils de pasteur est croyant ? Bien élevé ? Mature ? Studieux ? Contre l'homosexualité ? ... Prude ?! Pru... quoi ?! Rrro c'est bon quoi merci de me dépeindre donc le contraire ce que je suis censé ne pas être. C'est bon je suis pas le diable en personne faut pas exagérer.
Pourquoi il est contre l'homosexualité ? Hein ?! David et moi on se tourne vers Clyde qui est entrain de réfléchir à ce genre de propos, il déconne ?! Venant de Clyde je ne pense guère.
avec une personne du même sexe tu ne devras coucher... Bon je ne pense pas que cela soit expliqué ainsi mais ça résume en effet la position de l’Église sur l'homosexualité.
une personne du même sexe... Clyde, l’Église considère l'homosexualité comme un pécher, en clair t'iras voir Satan si tu as des relations sexuel avec un mec ! Avec un "oh" très significatif, Clyde hoche la tête avant de reprendre son sérieux et de reprendre notre discussion. A laquelle je met rapidement court en expliquant qu'ils n'ont pas à me juger et que Merry est vraiment super bien.
Oh parce que tu te souviens même de son prénom ? .. Bon allez passons... on sort avec Gaël et Tristan ce soir ? Je le regarde alors qu'il pianote sur son téléphone. Gaël et Tristan ou comment avoir la certitude de finir au lit avec l'un des jumeaux avant la find e la soirée.
tu m'as écouté David ?! Ce mec me plait... alors hors de question de faire ça... Il me regarde innocemment avant de lever les yeux au ciel et capituler pour une soirée plus posée. Je me reconcentre sur ma partie, repensant néanmoins à Merry...
2011, New-York. Bon c'est pas tout mais faut que je m'habille moi. Enfilant un jean en délaissant mon pyjama, j'attrape un tee-shirt pour me diriger dans la salle de bain où l'eau coule toujours. Pire qu'une fille ou quoi ?!
N'as-tu donc aucune estime pour notre planète qui manque d'eau ? J'entre avec un sourire en rigolant pour me diriger vers le lavabo. Un léger bruit suivit de l'eau qui s'arrête de suite m'apprend, que maintenant il en a de l'estime. La porte de la douche reste pourtant close alors que je le vois en flouter accrocher une serviette autour de lui. Non mais sérieusement c'est horrible cette histoire ! J'enfile mon tee-shirt avant de venir et pousser la porte, il émet un" hé " léger, resserrant les serviettes autour de lui. Lui et ses cheveux trempé et sur son visage, et les gouttes sur sa peau. A s'en damner.
Je te croyais mort j'entendais plus de bruit... Je répond comme excuse à mon irruption dans la douche étroite, mes pieds maintenant trempé, mais peu importe. Étant dans cet espace si exiguë, je me mors la lèvre avant de l'attraper par les hanches et l'embrasser. Il semble crispé sur le coup, j'insiste pas, cependant mes doigts s'accrochent légèrement à sa serviette.
tu me chatouilles... toujours les mêmes paroles, je murmure un "désolé" dans son cou, sans pour autant m'arrêter.
Roman j'ai froid comme ça... Ah nouvelle excuse ?!
Je connais un moyen de te rechauffer... Il sourit légèrement en se tortillant et réussit à virer de la cabine et sortir à la va vite de la salle de bain sans que je puisse apercevoir son corps. soupire. Je passe mes mains dans mes cheveux avant de retourner au lavabo et passer un coup d'eau sur mon visage...
2012, New-York. Hein ?! Attends... comment ça tu as couché avec lui hier ?! Je le regarde avec un regard glacial, vas-y cris le encore plus fort je suis sur qu'il y en a qui n'ont pas entendu. Heureusement on est à l'autre bout de Manhattan, pour un cinéma avec je ne sais qui, qui habite à l'autre bout de New-York. Mais quand même...
Attends je croyais qu'il était prude comme pas deux ?... hier soir quand je suis passé chez toi... t'étais avec qui ? Je regarde ma bière un instant. Merci David toujours là pour remettre les choses en place.
Gaël... Gros blanc. Clyde relève la tête lui non plus n'arrivant rien à suivre.
Attends... tu sors pas avec le fils du pasteur ?! Si, on se .. fréquente... mais... j'en sais rien, j'ai merdé. David dit rien sur le moment, mais je sais que ce n'est que de courte duré, c'est David je vous signal !
T'as merdé ?! Genre... comme il y a une semaine avec Tristan ? Où alors comme avant Dana ? Merci David, en effet c'est très réconfortant de me redire ça en pleine face, comme si je ne me sentais pas assez mal il faut en plus en rajouter.
C'est bon je sais... mais... j'en sais rien, quand Merry est là je m'en fou... si il veut pas de sexe limite on s'occupe autrement... mais quand je suis en soirée ou alors que je suis seul à l'appartement... ba j'en sais rien... c'est bon me regardez pas comme ça ! J'ai l'impression d'être un salaud maintenant, le pire des connard même. Quoi que même sans leur regard, je découvre bien seul ce que c'est se vouloir juste pour aller coucher ailleurs.
Attends, je ne saisis pas… Pourquoi tu ne le plaques pas, tout simplement ? Je le fixe un moment, ça serait tellement plus simple en même temps. Les gars m'avaient pourtant bel et bien prévenu...
Je l'aime. Je descend le regard sur ma boisson, me disant que c'est la pire poisse qu'il pouvait m'arriver. Je l'aime, c'est bien ça la réalité...