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| merry & roman Δ mon bon seigneur faites qu'il pense un peu moins à vous ... | |
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| Sujet: merry & roman Δ mon bon seigneur faites qu'il pense un peu moins à vous ... Dim 15 Jan - 20:11 | |
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merry & roman “ tout est écrit, tu l'aimes, il t'aime, c'est merveilleux. Dans l'évangile selon toi même le ciel est bleu. Quel est ce truc étrange, qui la change en ange ? Tombée du ciel et vaporeuse, mad'moiselle est amoureuse ” Le sentiment est là, la sensation présent, l'odeur juste puante. La nuit et finit, le rêve s'est banni. Quand la réalité refait surface, y'a juste plus rien, sur place tout est en vrac, miroir mural qui me renvoie ma gueule en pleine face. le masque tombe, l'homme reste, le héro disparait. La noirceur revient, prend place, écrase tout, culpabilité acide, remords incandescent. La porte claque, mes vêtements tombent, et l'eau qui vient effacer toutes traces. Sauf peut-être certaines des ongles qui m'ont un peu trop griffés au dos. Je pensais que seules certaines filles avaient le dont d'être si bestiales, faut croire qu'un mec aussi à des ongles. Envie de vomir, envie de tout lui dire. Crissement de dents, je sors après des longues minutes passé sous l'eau à me faire cramer la peau. Comme si l'eau chaude pouvait tout faire disparaitre. Plus d'odeur, plus de trace, seulement quelques cicatrices. C'est pas pour le peu qu'il me voit déshabillé qu'il remarquera... Miroir embué, j'en suis bien heureux, pour le moment j'ai juste pas la foi, pas envie de me regarder encore dans cette glace qui semble elle aussi me juger. Roman tu penses trop, tu t'en veux trop. Roman t'es juste qu'un p*tain d'accro. J'aimerais que ce soit vrai, que ce soit plus, accro a ne même pas avoir envie d'autre chose. Mais non, comme un bon drogué, qui teste autre chose, qui veut plus, mais qui ne peut se détacher de l'essentiel. Pitoyable, juste pathétique ! Les premières fois, j'avais reporté ça sur Merry. Je me disais que c'était sa faute, il fuyait toujours, il s'esquivait à chaque fois que j'en avais envie... Mais avec le temps, j'avais finit par m'en vouloir de penser ça, à quasiment m'en faire vomir. Comment lui reprocher ça, à lui ?! Sombre sourire qui ne signifie rien, je finis en boxer sur le lit, à me dire que je devrais être en cours. Fichtre je n'irais pas, je veux pas !
C'est alors l'envie de voir son visage, le désir de l'embrasser, de par un millier de geste m'excuser, penser pouvoir effacer... c'est ça qui me fait prendre on téléphone, et composer un texto simple. Rejoins moi à Brooklyn, quatrième avenue n°45. love you Ne pas lui faire par de l'endroit, non bien sur que non. M'excuser le faire sourire, le ravir. J'enfile un jean et un tee-shirt que je finis par changer vu l'inscription à tendance légèrement satanique qui s'inscrit dessus. Merry me connait mais bon... Je veux lui faire plaisir, lui plaire aujourd'hui, qu'il ne doute pas un instant que je suis définitivement et irrémédiablement amoureux de lui. Je prend un pull marin, mon blouson en cuir, des bottines, et un bandeau sur mon front pour retenir mes mèches. Je file avec mon téléphone, mon paquet de clope et mon porte-feuille. Avant de revenir sur mes pas et prendre ma pochette d'appareil photo. Envie de plus, envie de tous, envie de lui. Pourquoi c'est sir dur ? Pourquoi il veut pas ? Pourquoi on en est que là ? Trop de question, trop d'informations, de négations. Je serre les dents, allumes une clope. Je vais le voir, ça va me calmer, m'illuminer... Je prend un taxi jusqu'à l'adresse indiqué, l'aquarium n'y étant que six numéro plus loin, assez pour qu'il ne se doute pas de notre destination. Je descend, je paye. Je patience. Avec l'angoisse qu'il ne vienne pas, qu'il sache, pour une raison inconnu qu'il est deviné, qu'il ne veuille plus me voir, où qu'il est comprit ce que les autres pensent quand ils nous disent si incompatible. Mais non Merry est trop simple, Merry est trop naïf, trop gentil, Merry écoute son coeur, il ne trompe et ne se laisse pas tromper. sauf par toi. Ta gueule sale petite voix. Je l'aime, peu importe mes gestes, mes fautes, je l'aime... mais ça serait si simple si y'a avait pas cette connerie de religion, son père, ce pasteur, lui... et pourtant il en serait bien moins lui. Je souffle, essayant de me calmer.
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| Sujet: Re: merry & roman Δ mon bon seigneur faites qu'il pense un peu moins à vous ... Dim 15 Jan - 22:45 | |
| On approchait des cinq heures du matin, j’étais épuisé, vidé de toute énergie. Je n’avais qu’à pas me proposer pour remplacer Jake, vous allez dire. Mais je n’y pouvais rien. Il y avait tous ces gens qui souffraient à l’hôpital, et je devrais les abandonner sous prétexte que j’avais sommeil ? Jamais je n’y parviendrais. J’avais passé toute la nuit au service pédiatrie, à surveiller un bébé fiévreux et à calmer les enfants faisant des cauchemars. Quand je les regardais, si forts même lorsqu’ils avaient une maladie grave, je me sentais tellement impuissant. Mon seul réconfort était de les voir sourire, du coup je faisais tout pour, jouant au clown, leur racontant des histoires, si bien qu’ils me réclamaient tous quand il fallait leur faire une piqûre. Apparemment, avec moi, ça faisait moins mal. Parfois, je me demandais pourquoi Dieu ne faisait rien pour eux, pourtant je me rappelais les mots de mon père et j’essayais de ne plus y songer. C’était la faute des hommes si le péché était sur terre et on ne changerait les choses qu’en trouvant le chemin de la rédemption. Je me répétais souvent cette phrase, elle me rassurait. Ce fut enfin l’heure pour moi d’aller prendre un peu de repos, la fin de ma garde. Je rejoignis mon casier pour passer mes vêtements ordinaires, en vérifiant d’abord que j’étais seul dans la pièce. Je ne me débarrasserais jamais de cette pudeur, fallait croire. Je réfléchis un instant, m’étant assis par terre pour faire mes lacets. Je devais dormir, là n’était pas la question, mais j’hésitais entre retourner chez moi, dans mon lit vide et froid, et me rendre chez Roman, avec son corps pour me tenir chaud. Je n’arrivai même pas à saisir le côté pervers que pouvait avoir cette pensée. Mais bon, je finis par rentrer chez moi : Roman avait cours aujourd’hui et je ne voulais pas le réveiller trop tôt pour deux pauvres petites heures en sa compagnie. Puis j’étais trop fatigué pour pouvoir le repousser s’il se mettait à nouveau en tête de coucher avec moi. Il valait mieux ne pas tenter le diable, quoi. De retour dans ma chambre digne de celle d’un moine, je sombrai à la seconde même où je m’allongeai sur le matelas, pire qu’un gamin qui aurait trop couru pendant la journée.
J’ouvris les yeux en me demandait d’où sortait la sonnerie que je venais d’entendre. Peut-être que ce n’était qu’un rêve, je n’en savais rien. Cela ressemblait au son des texto sur mon téléphone. Il ne me restait plus qu’à trouver ledit téléphone. J’avais trois meubles dans ma chambre, et pourtant, ce fut la galère pour mettre la main dessus. C’était si bien rangé que j’en perdais mes affaires, génial le paradoxe. Je me couchai par terre, jetai un coup d’œil sous le lit. Et bien le voilà, le fuyard. A peine réveillé et je me lançai déjà dans des investigations à cause de lui. A plat-ventre sur le parquet, je contemplai le message, un peu surpris. J’étais persuadé qu’il avait cours, bref, peut-être que je devenais cinglé. Rejoins-moi à Brooklyn, quatrième avenue n°45. love you Comme toujours, j’accourus, à croire qu’il me donnait des ailes. Il ne me fallut pas plus de trois minutes pour m’habiller, classique, bien sûr. Si j’avais pu me téléporter, je ne serais pas allé plus vite. Je quittai la maison en déclarant à mon père qui préparait son sermon que je l’appellerais ce soir pour lui dire quoi. Il acquiesça d’un au revoir, il ne savait pas où j’allais et je ne voulais pas savoir s’il approuvait ou non. J’avais trop peur de connaitre d’avance la réponse, même si j’en ignorais la raison exacte.
Je pris le métro, ce n’était pas trop loin d’après le plan. J’avais toujours du mal à me repérer dans New York, c’était trop d’espace pour moi. Au pire, je pourrais interpeler les passants, il y en avait tellement dans cette ville. Je l’aperçus sur le trottoir, il m’attendait. Je ne savais pas où il m’emmenait mais je m’en fichais, ce qui comptait, c’était qu’il soit là. Je me retins de courir pour lui sauter au cou, même si ce n’était pas l’envie qui manquait. Les conventions étaient une prison pour moi, mais je ne trouvais pas comment m’en défaire. Une fois à sa hauteur, je l’enlaçai et déposai un baiser sur sa joue. Sachant qu’il n’allait pas apprécier, je poursuivis en l’embrassant sur la bouche, mais j’y coupai court dès que le désir devint trop grand. « Tu m’as manqué » fis-je, bien que seulement deux jours s’étaient écoulés depuis la dernière fois. C’était déjà trop pour moi et mes sensibleries éperdues. Je l’observai un moment et, le trouvant légèrement tendu, je lui caressai la joue du revers de la main. « Ça va ? Tu as l’air morose… Tu sèches tes cours, c’est ça ? » Je ne pouvais pas être plus à côté de la plaque, mais c’était dans mes habitudes. Je fronçai les sourcils, tentant de demeurer sérieux le plus longtemps possible, parce que mon père m’avait inculqué les valeurs de l’étude et de la présence à l’école. Ce fut de courte durée : il n’allait pas en cours juste pour me voir, c’était tellement… Trop chouette. J’étais faible, j’en avais conscience. Mais je l’étais pour une seule raison : j’avais confiance en Roman, j’étais convaincu que jamais il ne me décevrait. Et pourquoi ? Parce que je l’aimais, tout simplement. « Tu as prévu quelque chose ? Ou on se promène ? » Je lui souris, j’étais décidément l’amoureux le plus conciliant du monde. |
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| Sujet: Re: merry & roman Δ mon bon seigneur faites qu'il pense un peu moins à vous ... Mar 17 Jan - 19:53 | |
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merry & roman “ tout est écrit, tu l'aimes, il t'aime, c'est merveilleux. Dans l'évangile selon toi même le ciel est bleu. Quel est ce truc étrange, qui la change en ange ? Tombée du ciel et vaporeuse, mad'moiselle est amoureuse ” Perdu dans me pensées, je fixe la foule sans vraiment la voir. Néanmoins lorsque sa silhouette se distingue parmi les gens, mes yeux s'y accrochent et je le fixe approcher. Mes pensées s'envolant rapidement, et d'un seul coup le sentiment de culpabilité étant encore plus présent sur mes épaules. Je m'en veux, réellement, cruellement, énormément. Comment lui faire ça ? A lui ?! Néanmoins son sourire et son pas accéléré vers moi finissent de me persuader que sans lui je suis rien et donc je ne peux réellement pas lui avouer quoi que ce soit qui pourrait le blesser... Arrivé à ma hauteur ses bras se referment autour de moi, les mains venant se glisser contre ses hanches. Ses lèvres arrivant sur ma joue. Seulement ? Merry est le mec parfait incarné, sachant pertinemment se que je vais en penser, j'ai le droit à un deuxième baiser deux fois plus divin que le premier. Ma main glisse dans sa nuque et pourtant il se détache déjà. Gêne d'un lieu publique ? Pas réellement, je ne sais même pas si Merry a peut-être conscience du regard des autres. Pour un fils de pasteur... c'est certes compréhensif si il ne voulait pas se faire voir en publique, si ce genre de démonstration le gênait.. Mais Merry est trop naïf pour lui c'est normal ! Tu m’as manqué. Rrrra, cette phrase, son ton, le fait que seulement deux jours se sont écoulé, qu'il m'ait à moi aussi tellement manqué durant ces quarante-huit heures interminables... Comment puis-je être le monstre qui lui fait ça ?! J'avale ma salive refourguant mes remords au fond de moi. Moi aussi tu m'as beaucoup manqué Je réplique déposant un chaste baisé sur ses lèvres.
Son regard se pose sur moi, inquisiteur, curieux. Quoi ?! Inquiet plus que la normal, je le fixe tandis qu'il ouvre la bouche pour continuer. Ça va ? Tu as l’air morose… Tu sèches tes cours, c’est ça ? Je soupire intérieurement. Et pourtant... dans un sens j'ai envie de le prendre par les épaules, de le secouer, de lui dire de revenir à la réalité, de voir que son copain est qu'un con, qu'il est aller baiser un mec parce qu'il est juste trop accro au sexe pour s'en retenir, qu'il se rende compte que le monde n'est pas tout rose, qu'il devienne un mec normal... qu'il lâche cette p*tain de naïveté. Je dis rien de cela, je ne fais rien, je me contente d'un sourire rassurant, et de ma main qui passe dans ses cheveux trop bien coiffés, les ébouriffant légèrement me rapprochant de lui, de son corps. T'inquiètes tout va bien... je suis avec toi maintenant... les cours c'est rien... Je termine en éliminant la question des cours d'un coup de main. Les cours, de toute manière chez moi c'est en option vraiment vraiment très limité. Oui je sais que Merry est studieux, appliqué et que jamais il ne louperait un cours s'il y était encore... Mais je suis pas Merry, et il sait que je suis pas lui, même si parfois je vois qu'il aimerait me changer un peu... Enfin je crois. Mais je peux pas, je peux pas changer, tout comme je peux pas le changer. Je peux pas le forcer à vouloir coucher avec moi, je peux pas le forcer à devenir plus mature... L'air sérieux - qui me faisait stresser - disparait enfin de son visage laissant apparaître son vrai sourire et son regard pétillant. voila de quoi je suis tombé amoureux ! Tu as prévu quelque chose ? Ou on se promène ?
C'est là qu'à mon tour un sourire enjoué vient se glisser sur mes lèvres. Je me remet droit pour ôter mon bandeau de mes cheveux. Secouant ma tête, je fais retomber mes mèches bien en "ordre" le long de mon visage, celles-ci me tombant dans les yeux sans que cela me gêne. Déjà prévu un truc.. et c'est une surprise. Je dépose un autre baiser sur ses lèvres, avant de glisser mon bandeau sur ses yeux de manière à ce qu'il ne voit rien, je rajoute mon écharpe par dessus le tout, riant doucement. Promis je ne te ferrais rien de mal... et rien que tu ne consentirais pas à faire... je reprend avec un air joueur dans la voix. Cependant mes lèvres viennent se placer sur les siennes, mes mains se glissant dans son cou pour l'embrasser comme j'en meurs d'envie depuis la fin de son baiser. De longues secondes défilant sans que j'y prenne attention. Puis détachant mes lèvres des siennes, je lâche un léger rire en sortant mon ipod de ma poche et enclenchant une musique plutôt douce. tiens écoutes ça et n'ais pas peur... je te lâche pas... ais confiance en moi... Je déclare avant de lui glisser les écouteur dans les oreilles. Ok c'est pas la choral de l'église mais bon... L'observant un instant, son visage surprit et caché, lui qui attend que je bouge, je finis par lui prend la main, glissant mon autre bras autour de ses hanches pour le guider, et profiter du contacte. Je le fais alors avancer jusqu'à l'Aquarium dans lequel on entre. abordant la caissière je paye nos entrée sous un regard totalement charmé de la vieille dame qui me sourie aux anges de cette surprise que je semble faire à Merry. Je l'abandonne elle et ses rêves de trouver un mec qui lui fera pareil, et je nous dirige de nouveau. Longeant le couloir, on arrive à la première salle sous-marine. Peu de monde. Je coupe la musique pour retirer les écouteurs. Mes lèvres venant près de son oreille. Écoutes le silence autour de nous... maintenant c'est juste toi... et moi. rien que nous deux ! Je murmure avec douceur. Non cela aurait aussi pu être une phrase d'excuse pour lui dire que je veux plus.. Mais non, cette fois-ci je demande rien de son corps, de sa volonté, juste lui faire la surprise... L'amenant devant la baie, je me place derrière lui, avant de lui ôter l'écharpe et finalement mon bandeau. Posant mon menton sur son épaule, mes bras venant entouré son corps. Irrémédiablement foutu, amoureux de lui !
[hs; j'ai avancé de moi même tout le moment quand il l'amène car bon.. ça servait à rien que je laisse trainer quand Merry est bandé :) ] |
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| Sujet: Re: merry & roman Δ mon bon seigneur faites qu'il pense un peu moins à vous ... Ven 20 Jan - 15:36 | |
| Lorsque je m’apprêtais à me trouver en compagnie de Roman, j’étais sans cesse occupé à me caler aux limites que j’avais moi-même fixées, mentalement. Ne pas trop me faire remarquer par les gens autour, tout d’abord, ne pas courir vers lui, ni lui crier que j’étais là… Mais, à chaque fois, tout chavirait à mesure que la distance entre nous diminuait. Au début, j’étais toujours à me demander ce que mon père en penserait et à m’inquiéter que certains de ses paroissiens nous repèrent, et puis l’envie me tenaillait, malgré tout, de l’embrasser. Tout mon stress était alors balayé par mon infinie naïveté, et je ne me souciais plus de rien, faisant fi des réactions extérieures. C’était juste lui et moi dans mon petit monde idéal. Le regard des badauds m’importait peu quand j’avais ses lèvres pour moi seul et qu’il m’enlaçait. Je ne voyais pas ce qui pouvait choquer chez nous, en quoi on nous observerait plus qu’un couple ordinaire. Cependant, si je me sentais si libre avec lui, cela ne m’empêchait pas de me montrer terriblement pudique, de contrôler mes émotions autant que possible. D’un côté, c’était facile, j’avais tellement peur de toutes ces sensations, peur de le faire, et j’avais l’excuse d’être encore puceau à vingt-deux ans. De l’autre, le désir était sans doute la chose la plus dure à refouler, d’après mon expérience en tout cas, et en guise de dommage collatéral, il y avait la frustration de Roman, bien qu’il n’insiste jamais plus que de raison. Était-ce égoïste de ma part ? Je n’en savais rien. Mon père m’aurait répondu que ce qui était égoïste, c’était d’avoir quelqu’un dans sa vie quand tant de monde souffrait ailleurs sur la planète. En tant que pasteur, il pouvait tout à fait se marier, mais il n’y avait jamais songé. C’était son unique faiblesse. D’après moi, à deux, on était beaucoup plus forts face à la vie. La preuve, quand Roman me disait que je lui avais manqué, je me sentais capable d’affronter toutes les pires galères de l’existence, du moment qu’il était auprès de moi.
Je ne parvins pas à lui en vouloir très longtemps pour l’histoire des cours, il aurait déjà fallu que je lui en veuille réellement, plutôt que de froncer les sourcils pour en avoir l’air. Roman et moi, nous n’avions pas les mêmes valeurs, nul besoin de s’appeler Einstein pour s’en rendre compte. Education différente, au fond, je m’en fichais. C’était comme tous ces cyniques qui affirmaient que ça ne marcherait jamais, nous deux. Mais en quoi cela faisait de nous des incompatibles ? Si vous me sortez le qui se ressemble, s’assemble, je vous rétorque que les contraires s’attirent. Était-ce si inconcevable ? Au final, j’étais peut-être trop crédule, je n’étais pas foutu de voir le côté néfaste des choses au-delà des concepts guerres-maladies. Incapable de déceler le mauvais dès que cela me touchait directement. A mes yeux, tout le monde était beau, tout le monde était gentil, ou, du moins, tout le monde avait un bon fond. A la question de savoir ce qu’on allait faire aujourd’hui, il répondit qu’il m’avait préparé une surprise. Il avait retiré son bandeau et juste après m’avoir gratifié d’un nouveau baiser, il me le plaça sur les yeux. Il ne fallait pas plus pour que je passe en mode angoisse monstre doublée de l’impatience enfantine qui m’était propre. Et encore, je pouvais toujours distinguer des formes vagues à travers le tissu et apercevoir mes pieds si je baissais les yeux. Comme s’il avait capté mes pensées, Roman mit son écharpe par-dessus et je me fis violence pour ne pas lui dire que j’avais peur du noir. Ce qui aurait pu être ajouté à ma longue liste d’excuses bidon que j’inventais quand je ne savais pas à quoi m’attendre ou que, justement, je ne le savais que trop bien. Rien que je ne consentirais à faire… D’accord. Ça signifiait quoi, au fait ? Son long baiser ne m’augurait rien de bon, mais je me laissai faire. Ne jamais juger par les apparences. Il me fit enfin avancer, me guidant par son bras autour de mes hanches. J’avais son autre main dans la mienne, et je m’y agrippais, comme si je craignais de le perdre dans la foule. Pourvu qu’il ne m’emmène pas à l’hôtel. Ou dans un salon de massages. Ou dans une station thermale comme au Japon. Oui, j’avais l’imagination fertile, et elle était accrue par l’anxiété elle-même amplifiée par le fait que je me sentais coupé du monde, sans vue, ni ouïe parce qu’il avait prévu la musique, maudit soit-il – ce n’est qu’une expression innocente.
Et puis, enfin, on s’arrêta. Tout ce que je savais, c’était que nous nous trouvions dans un bâtiment, tout simplement parce qu’il faisait plus chaud que dehors. Il enleva les écouteurs pour me murmurer à l’oreille d’écouter le silence. Rien que nous deux… A cet instant précis, je flippais grave, mon cœur semblait vouloir remporter le record du nombre de battements à la minute. Roman me fit encore un peu bouger avant de finalement retirer son écharpe et son bandeau. Pendant une seconde, ce ne fut que du soulagement, tandis qu’il me prenait dans ses bras et posait son menton sur mon épaule. Je clignai un peu des yeux afin de me réhabituer à la clarté et c’est à ce moment-là seulement que je compris où nous étions. Il s’en était souvenu ? Dans un premier temps, ce fut la bouche bée que je contemplai la grande baie face à moi. Je n’avais dû le dire qu’une fois, que je regrettais de n’être jamais allé à l’aquarium de New York, étant trop occupé et les enfants que je gardais ne juraient que par le zoo. Soudain conscient de mon état, je fermai rapidement la bouche, me retenant d’agir en parfait gamin, mais ce fut plus fort que moi : « Poissoooooooooooooooooons. » Me dégageant délicatement de Roman, je collai mon nez à la vitre et repérai bien vite les poissons jaunes qui m’avaient tant fait rire quand j’étais petit, le jour où le père Canterbury avait organisé une sortie à l’aquarium pour tout l’orphelinat. Lesdits poissons n’eurent aucun mal à m’avoir en ligne de mire, moi. Je suis sûr que vous vous demandez pourquoi je les aimais tant. La raison est stupide : ces petits animaux aquatiques, dès qu’on posait un doigt sur la vitre de leur bassin, avait tendance de suivre ce doigt comme un âne suivrait une carotte pendue au bout d’un bâton. Je fis donc l’expérience avec ceux de New York, déplaçant mon index comme un idiot sur le plexiglas, et cela marcha à merveille.
J’aurais pu continuer pendant des heures ainsi, mais je redevins lucide le temps de revenir auprès de Roman, à qui les poissons faisaient concurrence, pour le coup. Je me pendis à son cou, déposant un léger baiser sur ses lèvres, avant de l’embrasser beaucoup plus longuement qu’à mon habitude. En espérant qu’il ne se dise pas qu’il devrait me trainer à l’aquarium plus souvent. Me détachant de lui un bref instant, je poursuivis en le serrant dans mes bras et en calant mon visage au creux de son cou, l’embrassant à cet endroit par la même occasion, geste plutôt rare chez moi. « Je t’aime, Roman. » soufflai-je à son oreille, c’était venu le plus naturellement du monde. Je m’écartai alors de lui et, dégageant quelques-unes de ses mèches rebelles de ses yeux bleus du bout des doigts, je plongeai mon regard dans le sien, tout sourire. « Tu n’es peut-être pas parfait, comme le disent les autres, mais tu es le seul que j’aime, que je veux et qui sait comment faire mon bonheur. » Chaque mot était rempli d’amour, sans doute de naïveté, aussi, mais ils étaient sincères et je les pensais tous, de tout mon être. Il comptait plus à mes yeux que n’importe qui et je voulais qu’il le sache. Avec un peu de chance, ça l’aiderait à supporter les prochaines heures qui s’annonçaient, où il aurait probablement plus l’impression d’être avec son petit frère qu’avec son petit copain, le pauvre. Je compatissais déjà à sa peine. Je l’embrassai une nouvelle fois, avant de déclarer : « Maintenant, je veux voir les requins. » |
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| Sujet: Re: merry & roman Δ mon bon seigneur faites qu'il pense un peu moins à vous ... Lun 23 Jan - 20:44 | |
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merry & roman “ tout est écrit, tu l'aimes, il t'aime, c'est merveilleux. Dans l'évangile selon toi même le ciel est bleu. Quel est ce truc étrange, qui la change en ange ? Tombée du ciel et vaporeuse, mad'moiselle est amoureuse ” Je lui enlève donc le bandeau devant les yeux gardant mon écharpe en main avec mon bandeau, occupé à contempler l'aquarium face à nous. J'attends sa réaction, avec une légère appréhension certes, mais pourtant la certitude de lui faire plaisir. Il l'a dit il y a quelques temps qu'il rêvait d'aller à l'aquarium mais qu'il n'y était jamais allé... Alors évidement comment pouvais-je ne pas y penser quand j'avais décidé de lui organiser une surprise. Pour me racheter ? Non. Enfin oui, peut-être. Je n'aurais su le dire, certes je m'en veux tellement, mais faire plaisir à Merry est surtout un besoin que j'ai depuis qu'on s'est mis ensemble. Voir son sourire, ses yeux qui pétillent, ce simple truc qui avant me paraissait inutile est devenu commun à ma vie avec lui. Pitoyable ? Pensez ce que vous voulez je m'en contre fiche tant que j'ai ce sourire sur son visage, sa voix qui tire légèrement dans les aigu tellement il est heureux, et cet air enfantin qu'il ne perd certes jamais, mais qui s'accentue dans ces moments là. C'est tout ça qui fait que j'en suis aussi dingue, aussi bizarre que ça puisse paraitre...
Poissoooooooooooooooooons. Ok là j'ai l'impression d'avoir un gosse de cinq ans à côté de moi, mais bon c'est une pensées très commune à mon quotidien qui m'amuse plus qu'autre chose. Il se dégage de mes bras et je le laisse faire, enfonçant mes mains dans mes poches et le regardant avec un sourire. Je l'observe coller son visage à la vitre et mon regard parcourt la pièce en me disant que si les gens le voient ils vont le prendre pour un attarder mental. Mais il n'y a personne dans cette salle et donc il n'y a aucun risque, et puis le voir faire bouger les poissons avec son doigts c'est juste hilarant. Je le fixe ans bouger, et d'un seul coup il se retourne t me fonce dessus pour se pendre à mon coup. Waow j'avoue que je suis surpris que sur le coup il se rappelle de ma présence que les poissons semblaient avoir effacé de sa mémoire. Il dépose un bref baiser sur mes lèvres et je sors mes mains de mes poches pour l'enlacer doucement. C'est alors que deuxième surprise je sens ses lèvres revenir à moi dans un baiser qui semble beaucoup plus "fougueux" qu'à l'habitude. J'en profite, sérieusement ça serait c** de ne pas le faire, et pourtant je me dis que j'aurais dû l'amener plus tôt par ici, ou alors plus souvent. Très de rire. Il s'éloigne et je quitte donc ses lèvres avec une légère tristesse, c'est ça le problème avec Merry. Il m'est tellement addictif que j'en veux souvent plus... Son visage dans mon coup je sourie en sentant son baiser, j'en suis dingue, de lui, de ses baisers même si rarement appuyé, de sa voix, de tout en lui... Je t’aime, Roman.
Je bug un instant devant ces mots sorties d'une manière et à un moment où je ne m'y attendais pas. Des mots qui me retournes l'estomac autant que me font exploser le coeur de joie. Je suis un c** un sale c** qui ne le mérite pas. J'avale ma salive difficilement essayant de répondre quelque chose, et pourtant rien ne veut sortir sur le coup. Et lorsqu'il se détache pour me fixer et me dégager le visage, je me sens pas de taille à affronter son regard. Regardant le bassin derrière nous, je sens ses yeux sur moi et e finis par le fixer. Il a ce regard émerveillé, pétillant, et je m'en veux tellement de tout. Tu n’es peut-être pas parfait, comme le disent les autres, mais tu es le seul que j’aime, que je veux et qui sait comment faire mon bonheur. Nouveau coup à l'estomac que je dissimule par un sourire attendrit. Je passe ma main dans ses cheveux, concentré sur ce geste si simple. Avant de déposer un simple baiser sur ses lèvres. N'écoutes jamais ce que disent les autres... Je t'aime Merry... j'espère que tu garderas toujours ça en tête ! Je finis par dire avant de dévier mes lèvres jusqu'à sa front pour y déposer un baiser, inspirant par la même opportunité son parfum. Oui je l'aime, et il a tellement tout changé... Jamais je n'ai ressentis ça, jamais je me serais autant attardé avec un mec qui dort avec des pyjama ignoble, qui me refuse juste l'accès à son torse, qui est si.. différent. Et pourtant j'en suis juste dingue et totalement amoureux... Nouveau baiser. Maintenant, je veux voir les requins. Ses yeux qui attendant avec impatience me font éclater de rire et je passe mon bras autour de ses hanches pour l'enlacer quelques seconde,s sachant très bien que dans une demie seconde il s'écartera e se rapport trop rapproché, je le lâche donc aussitôt, avant de glisser ma main dans la sienne, entrelaçant nos doigts. C'est partie alors... Je chantonne en riant. Alors que je me tourne vers le couloirs allant jusqu'à la prochaine salle, tandis que je regarde autour de nous, tout aussi curieux que lui. Bien que moins émerveillé. Voyant quelques rares personnes dans cette nouvelle salle mais sinon étant presque seul. En même temps on est à l'heure des cours pour les élèves et celle du travail pour les autres...
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▲ arrivée le : 13/01/2012
| Sujet: Re: merry & roman Δ mon bon seigneur faites qu'il pense un peu moins à vous ... Dim 29 Jan - 22:13 | |
| Pour tout vous avouer, j’avais envie de courir partout pour exprimer ma joie. C’était une habitude chez moi. Déjà, le jour où j’avais su que l’adoption était effective, les gens m’avaient pris pour un enfant cinglé tellement je ne pouvais plus m’arrêter de bouger, de sautiller et de scander : le père Canterbury est mon papa. Imaginez le tableau. Surtout avec mon père toujours très digne en train d’écouter les requêtes de ses paroissiens, sans jamais me faire de remarque. Les poissons me mettaient dans un état euphorique pas croyable, j’ignorais pourquoi. Ou plutôt, Roman me rendait heureux et, accessoirement, le peuple aquatique aussi. On se croirait dans la petite sirène, avec le prince Eric et des tas de Polochon. Bien que mon petit copain soit cent fois plus beau que le prince Eric qui, lui, devait probablement manquer de tatouages pour me plaire. Pourquoi je pensais à un Disney, encore ? Ça ne devait pas être très intéressant. Mémoire de poisson rouge, sans doute l’effet d’un je t’aime de la part de Roman. J’aurais pu en pleurer, vous savez ? Tellement j’étais submergé d’émotions : amour, désir, bonheur, tout cela était peut-être un peu trop pour moi. Cependant, je ne voulais pas non plus que ça vire au mélodrame. Je me sentais si bien, complet, ravi, débordant d’affection… J’avais l’impression de me transformer en marshmallow, sérieusement. Parfois, je me demandais s’il savait l’énorme pouvoir qu’il avait sur moi. Il pourrait me dire n’importe quoi que je le croirais quand même. J’étais d’autant plus aveugle que c’était mon premier amoureux et je n’avais aucun précédent modèle auquel me fier. Et puis, cela me semblait si particulier ce que nous partagions que je ne pouvais pas non plus me comparer à Percy et Lawrence, par exemple. En fait, s’il me racontait des histoires rocambolesques juste pour coucher avec moi, on serait sûrement déjà passé à l’acte. J’avais de la chance qu’il n’ait pas encore eu l’idée et qu’il ne soit pas du genre à profiter de ma naïveté. De toute façon, je me tenais sur mes gardes, car mon père m’avait affirmé que la tentation se trouvait partout autour de nous.
Ma requête au sujet des requins le fit rire et je faillis l’embrasser à nouveau, j’en avais tellement envie rien que de voir son sourire. Pourtant, je m’en empêchai, je ne voulais pas alimenter de faux espoirs. Je donnais peut-être le sentiment d’avoir un côté sadique, comme ça, mais en vérité, c’était surtout la faute de la religion avec toutes ces interdictions que je ne comprenais pas et que je respectais malgré tout pour ne pas décevoir mon père. On pouvait compter mes péchés sur les doigts de la main et la plupart était seulement lié à la gourmandise. Les deux plus gros, c’était la désobéissance parce que je fréquentais Percy et le fait de ne pas avoir touché un mot à mon père à propos de mon petit ami. Je ne savais pas trop si je devais considérer cela comme un mensonge puisque, au fond, c’était Roman lui-même qui m’avait fait jurer de ne rien dire. Bref, revenons-en aux requins. Roman m’avait pris par la main après avoir tenté de me tenir plus d’une seconde durant par les hanches. Il avait vite abandonné, peut-être car il s’était habitué à la manie que j’avais de toujours vouloir me dégager à un moment ou un autre. On arriva enfin dans la salle adéquate, j’en trépignais d’impatience. Allez savoir pourquoi, j’adorais les squales. A vrai dire, j’aimais tout ce qui était grand avec des dents pointues : alligators, requins, tyrannosaures, Godzilla... Ou plutôt, j’étais fan de tous les animaux qui peuplaient la planète, surtout des paresseux, mais les grosses bébêtes me fascinaient davantage. Je tirai Roman pour qu’il me suive jusqu’au-devant de la baie, heureusement je n’avais pas assez de force pour lui déboiter le bras, parce que vu mon enthousiasme, ça aurait pu être dangereux. Je ne fis pas attention aux quelques personnes qui visitaient également l’aquarium. Au moins, il avait choisi la bonne heure pour me trainer ici, c’était quasiment désert.
Me délectant en secret de ne l’avoir que pour moi tout seul, je m’interrogeai soudain sur ce que je pourrais lui donner en retour. Après tout, ce n’était pas tous les jours que j’avais droit à une surprise aussi chouette, et ça m’inquiétait un peu. J’espérais qu’il n’attendait pas que… Vous voyez, quoi. Bon, ça m’étonnerait, déjà, il ne pouvait pas prévoir que ça me réjouirait autant. Enfin, j’avais bien une idée en tête pour lui faire plaisir sans aller jusqu’au bout, mais à tous les coups, ce n’était pas très malin. Tant pis, autant se lancer : « Tu fais quelque chose après ? Parce que… si on sort assez tôt, on pourrait aller faire un peu de shopping ? Et… euh… Tu pourrais choisir mon nouveau pyjama. » Hum, oui, pas très judicieux, je creusais ma propre tombe. « A condition que ce ne soit pas trop dénudé et pas des trucs de filles, je sais que tu as des fantasmes bizarres des fois… » Je tapotai doucement son front avec ma main libre, comme si cela suffisait à faire disparaître ses fantasmes les plus fous. J’aurais pu ajouter : et pas trop moulant, et pas trop court, et il faut un haut et un bas, et cetera, et cetera. Mais je ne voulais pas le décourager, j’attendrais d’être au magasin pour ça. Je devrais lui faire une liste. « Zut, je n’ai pas d’appareil photo. » Zut était la pire grossièreté que je puisse dire tout haut. Effrayant, n’est-ce pas ? Ok, j’essayais de changer de conversation parce que je m’étais mis mal à l’aise tout seul, j’étais doué pour ça, fallait dire. Je fis la moue un court instant, puis je décrétai que ça ne gâcherait pas ma journée. Les requins compensaient largement ce léger détail contrariant et la main tiède de Roman qu’on ne me ferait lâcher pour rien au monde encore plus. |
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▲ arrivée le : 14/01/2012
| Sujet: Re: merry & roman Δ mon bon seigneur faites qu'il pense un peu moins à vous ... Ven 10 Fév - 21:44 | |
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merry & roman “ tout est écrit, tu l'aimes, il t'aime, c'est merveilleux. Dans l'évangile selon toi même le ciel est bleu. Quel est ce truc étrange, qui la change en ange ? Tombée du ciel et vaporeuse, mad'moiselle est amoureuse ” Finalement on se dirige vers la salle des requins et je le vois me tirer à une vitesse hallucinant. Si j'avais un petit frère Merry serait exactement celui-ci, avec ce comportement. Je pourrais m'en énervé, mais à dire vrai je me sens tellement coupable et je l'aime tellement que j'en ai strictement rien à foutre. Je lui emboite donc le pas sans rien dire, de bonne grâce. Heureux de le voir tant réjouis par ma surprise. Il est pire qu'un gosse certes, mais c'est tellement rafraichissant de le voir comme ça. Au lieu de voir tout ces mecs blasé, drogué, bourré et autres qui n'ont aucun intérêt hormis leur coprs. Hé oui car on ne peut pas tout avoir, j'ai un petit ami souriant, à l'écoute, dévoué, qui pense aux autres... mais prude. En effet je ne peux vraiment pas tout avoir. Le sexe est-il si important pour moi ? En toute sincérité il y a quelques semaines j'aurais dis que non, avant Merry oui c'était important mais en le rencontrant le fait qu'il ne veuille pas arrêté. Seulement voila le temps est passé, puis un soir ayant trop bu j'ai couché avec Tristan. Et je me suis rendu compte que oui le sexe compte, je suis pas accro mais oui j'en ai besoin. Au début le défit que représentait Merry valait largement l'abstinence, puis le temps est passé, et j'ai eut besoin de ce contact. De ce genre de rapport, de baiser plus profond, de caresses, de sentir une peau contrez la mienne, de sentir ce p*tain de désir monter, monter et s’assouvir par un orgasme, finir le souffle coupé, le sourire aux lèvres, fatigué mais heureux. J'en ai eut besoin et Merry ne veut pas...
Tu fais quelque chose après ? Parce que… si on sort assez tôt, on pourrait aller faire un peu de shopping ? Et… euh… Tu pourrais choisir mon nouveau pyjama. Hein ? Je fronce un sourcil ouvrant la bouche. Nouveau pyjama ? Sérieusement en étant avec quelqu'un d'autre j'aurais explosé de rire sur ce qui semble être un remerciement à mon geste. Mais ... c'est Merry. A condition que ce ne soit pas trop dénudé et pas des trucs de filles, je sais que tu as des fantasmes bizarres des fois… Je referme la bouche coupé dans mon élan pour lui dire qu'il n'a pas vraiment besoin de pyjama pour dormir, on est pas en Alaska et un boxer et tee-shirt, voir boxer seul c'est très bien. Mais il lit aussi bien dans mes pensées que c'est possible et je sourie amusé, lorsqu'il finit par me tapoter le front. Alors pas de nuisette sexy ? ... bon faut avouer que t'as pas assez de poitrine pour les remplir mais bon... Ouai ok ça va sans doute le mettre mal à l'aise mais dans un sens c'est une blague et surtout que c'est le genre de truc que j'aurais jamais proposé. Bref, c'est pour déconné jamais je lui demanderais de porter un truc de fille. Je le vois sourire légèrement gêné sans doute du sujet de conversation. Zut, je n’ai pas d’appareil photo. J'éclate de rire. Zut. Quelle merveille d'entendre ça dans sa bouche. Ça me fait à chaque fois rire, alors que moi je jure pour peu de chose, et que mes "p*tain de merde fais chier " sont régulier, lui il n'en dirait pas le tiers... La preuve c'est Zut. A ce moment la je le regarde me rendant compte à quel point Merry est unique, et précieux.
Ne me contrôlant guère, je l'attrape par les hanches le faisant reculer contre la vitre de l'aquarium pour l'embrasser. Je dois sans doute violer toutes les règles qu'il veut mettre entre nous. Je sais pas une sorte de pulsion, parce que oui j'ai besoin de ça pour lui prouver à quel point je l'aime, que je m'en veux d'aller voir ailleurs ect... Mon baiser s'intensifie, et mes doigts s'accroche à son tee-shirt. C'est au moment où ma main glisse le long de son dos, sous ce tissu que je m'arrête la retirant aussitôt. Merde ! Merde ! MERDE ! Limite ça serait du viol traumatisant pour Merry. Je baisse un instant le regard. Je relève les yeux, mon corps n'étant plus à son contact, m'étant reculé pour ne pas lui montrer que c'était prémédité. J Désolé... je voulais pas... te forcer... écoute... je veux pas que tu penses que tu penses que tu m'es redevable c'était pour te faire plaisir ça... te sens pas obligé pour le reste... ton pyjama je finirais bien par m'y habituer... Ou pas. Non je connais la réponse, je m'y habituerais pas navré. Mais là à cette instant je suis prêt à dire ce genre de connerie, même si il sait très bien que c'est faux, même si il sait que oui je suis toujours a essayer d'aller plus loin. J'ai conscience que là je suis aller trop loin, m'étant laissé emporté il a pu penser que j'en étais presque violent... C'est seulement que... oui j'ai de plus en plus de mal à me retenir, parce que ses lèvres me donnent si peu, et que je veux tant de lui, de nos étreintes...
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▲ arrivée le : 13/01/2012
| Sujet: Re: merry & roman Δ mon bon seigneur faites qu'il pense un peu moins à vous ... Dim 19 Fév - 15:06 | |
| A l’instant où je lui proposais de choisir mon pyjama, je me demandai une seule et unique chose : qu’est-ce qui me prenait ? Ok, ce n’était pas un drame. D’abord, c’était plutôt ridicule comme tactique de remerciements. J’aurais très bien pu me contenter d’un énième baiser. Mais non, il avait fallu que je déraille complètement. Et puis, il me semblait surtout que Roman n’en avait rien à caler de mon pyjama, en fait, avec lui, rien du tout ce serait tout aussi bien. Même cent fois mieux, à vrai dire. Oui, c’était mon petit copain, oui, je l’aimais, non, je ne voulais pas qu’il me voie nu et encore moins… vous savez quoi. Fin de la discussion. Je ne voulais pas qu’il voie mon torse, mes jambes, mes fesses – surtout pas. Bon, je mettais des shorts en été, donc en-dessous du genou, il pourrait admirer. A part ça, je n’étais vraiment déshabillé que quand j’allais sous la douche ou à la visite médicale – je suppose que je ne dois vous préciser à quel point je hais la visite médicale. Jamais personne n’était parvenu à me trainer à la piscine et ça n’arriverait jamais. Autant vous dire que j’étais extrêmement embarrassé par ma déclaration, là. Le seul avantage, c’était que ça avait l’air de l’amuser beaucoup, lui. Au moins un heureux dans l’histoire. Sa tentative d’humour me fit virer au rouge pivoine. Il devrait garder ses blagues pour ses amis, ils y seraient sans doute plus sensibles que moi. C’est ainsi que je changeai discrètement de sujet, comme j’en avais l’habitude dès que j’étais mal à l’aise. Il éclata de rire à ma diversion, à cause du zut, peut-être. Moi et mes grossièretés datant de l’antiquité, il ne m’avait jamais entendu dire un saperlipopette, et quelque part, tant mieux. Cela me fit sourire, je le regardais, il me regardait, c’était tout simplement parfait. Et puis, dérapage.
Aurais-je dû le prévoir ? Faire comme si c’était normal ? Trop surpris pour réagir sur le coup, je me laissai faire le temps d’une seconde. Cependant, ayant réalisé, je serrai les poings et j’écarquillai les yeux, inquiet. Je devais le repousser, à tout prix, mais je me sentais faible. Je faisais déjà tout mon possible pour ne pas céder à son baiser si insistant, trop insistant. Qu’attendait-il de moi ? Je me transformais en pantin entre ses doigts, ne sachant ni me détacher de lui, ni me donner à lui. Faites que la vitre de cet aquarium se brise, n’importe quoi, que quelque chose l’arrête. Moi, j’en étais incapable. J’avais peur, peur de le blesser, de lui. Pourquoi fallait-il que cela arrive maintenant, alors que tout semblait parfait jusque-là ? Un gardien nous observait d’un air amusé, prêt à nous lancer d’aller louer une chambre d’hôtel. Sérieusement, il ne pouvait pas faire son travail, nous séparer, nous dire que nous étions dans un lieu public, ici ? J’avais toujours su que Roman en voudrait plus et que moi je ne voudrais pas pour le moment… ou jamais. Et il y avait une grande différence entre lui et moi. Je ne l’avais jamais fait, alors je m’en fichais les trois-quarts du temps, le quart qui restait, c’était lorsqu’on m’obligeait à y penser. Au début, je m’imaginais que Roman n’aurait aucun problème à s’en passer et me laisserait tranquille avec ça, mais il y avait déjà gouté et, visiblement, ce n’était pas quelque chose qui lui avait déplu. Bon, ses baisers, ses mains me caressant légèrement étaient loin de me déplaire, mais généralement, quand ça devenait plus, disons, intense, je parvenais à jouer les anguilles et à lui filer entre les doigts. Or, là, j’étais bloqué et je n’eus qu’un réflexe : prier, dans ma tête.
Il recula, juste après que sa main se soit faufilée dans mon dos, ce qui eut le don de me crisper encore plus. La providence. Libéré, je baissai immédiatement les yeux pour ne pas avoir à affronter son regard. Sans doute se trouvait-il dans la même position que moi. Il me donnait trop et je lui donnais trop peu. C’était plutôt complémentaire, non ? Non. Il s’excusa et je croisai les bras, comme pour me défendre et me rassurer moi-même, me refusant à relever la tête. « Roman… Si je veux pas le faire, c’est pas contre toi. C’est juste moi, je peux pas me faire à l’idée que… voilà. Mais quand je voudrai le faire, ce sera avec toi, et personne d’autre. » L’ambiance était terriblement lourde, tout à coup, et le fait que j’aie dit cela à demi voix n’arrangeait rien. Je relevai le visage, évitant cependant son regard. « Si tu me dis encore une fois que tu finiras par t’habituer à mon pyjama, je t’achète le même. Je ne suis pas bête à ce point. » fis-je pour détendre l’atmosphère, ce qui n’eut aucun effet, du moins, sur moi. « Je vais rentrer. On ira à un moment où il y aura plus de monde la prochaine fois, si tu veux bien. » Autrement dit : je t’en supplie, ne me refais plus jamais ça. |
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