Nymphea est âgée de 27 ans puisqu'elle est née le date au choix, dans le New Jersey, elle est donc Américaine. Actuellement, elle est en train de papillonner, ce qui n'empiète pas sur son métier de serveuse. Pour elle, il n'y a pas besoin de réfléchir, elle n'a pas de bar favori. Les personnes qu'elle a rencontrées la bas la qualifient de cinglée, débauchée, intelligente, profiteuse, douce. Oh et il arrive souvent qu'on lui demande des autographes car elle ressemble comme deux gouttes d'eau a Lana Del Rey.



son histoire

→ Biologiquement parlant, c’est la grande sœur de Merry (Mason)
→ En s’arrangeant pour que Merry aille à l’orphelinat, elle ne voulait que le protéger
→ Ses parents sont en prison
→ Malgré une scolarité chaotique, elle est extrêmement intelligente et apprend souvent des trucs en autodidacte
→ Elle a été mariée pendant un an à un homme riche, puis a demandé le divorce sous prétexte qu’il la trompait. Les preuves étant là et faute de précautions de la part de son mari, elle a touché le gros lot.
→ Elle a décidé de s’installer à New York pour retrouver son petit frère, mais ne s’y est pas mise tout de suite

« Mason, tu restes là, je t’interdis de bouger. » Nymphea Clark, sept ans, drôlement futée pour son âge, s’était éloignée de la planque de papa-maman avec son bébé dans les bras. En cette saison, la neige recouvrait tout dans la forêt et ils ne sortaient que rarement de la cabane de bûcheron qui leur servait de maison. Les Clark, de purs tarés. Pour se nourrir et s’habiller, on descendait en ville avec le break pourri que papa avait volé à un pote et on jouait à qui est le plus doué en vol à l’étalage. Leurs deux enfants ? Des accidents. Maman oublie la pilule, et bim, en cloque ! Et pas d’argent pour faire un tour à la clinique. Puis, les enfants, c’est chiant un temps, après ça devient utile pour que papa se défoule. La petite Nymphea, elle se prenait cinq torgnoles par jour, mais elle se défendait, la gamine. Non, elle ne se laisserait jamais briser par les parents minables qu’on lui avait donnés. A sept ans, elle avait déjà tout compris à la vie et savait que sa seule faiblesse, c’était son petit frère, Mason. C’est pourquoi elle devait l’envoyer loin d’elle. Elle l’avait couvert des vêtements les plus chauds et l’avait déposé au bord de la route. « Aujourd’hui, c’est Noël, et c’est l’unique cadeau que je puisse te faire. » Elle l’avait embrassé sur le front et avait couru se cacher pour qu’il ne puisse plus la voir. Il n’avait pas fallu plus de cinq secondes pour qu’il se mette à pleurer. Elle ressentit un léger pincement au cœur, elle n’avait qu’une envie, le serrer dans ses bras et lui dire qu’ils ne seraient jamais séparés. Mais elle tint bon et Mason finit par s’asseoir dans la neige, inconsolable, ignorant ce qui était en train de se tramer du haut de ses deux ans. Après une demi-heure d’attente, une voiture passa enfin. Elle avait tout misé sur les retardataires pour les fêtes. « Henry ! Fais marche arrière ! » Le véhicule pila. « T’es dingue ! Tu m’as fichu une de ces trouilles ! Je te signale que la route est glissante ! » « J’ai vu quelque chose. » La femme sortit de la voiture et se dirigea vers l’arrière de l’auto. Elle n’avait pas rêvé, il y avait bien quelque chose dans la neige : un petit garçon. « Oh mon Dieu. Y’a quelqu’un ? Hey oh ! Il y a un enfant ici ! Mon Dieu, tu dois être mort de froid. » Elle le prit dans ses bras. Plus tard dans la nuit, Mason fut emmené à l’orphelinat par la dame des services sociaux que l’on avait appelée.

« Phea, qu’est-ce que tu fous ici ? » Le petit ami numéro trois de l’année n’avait pas l’air très heureux de la voir. Allongée en bikini en travers de son lit, trempée, Nymphea lui adressa un sourire radieux. « J’avais besoin de ta piscine pour me changer les idées. » « Mes parents vont pas tarder à arriver, donc tu te casses de là. » Ah oui, miss parfaite aussi allait se pointer pour la remplacer. Faut dire, les minishorts et les hauts qui s’arrêtaient au nombril, ça ne plaisait qu’au fils. Et au père, sauf qu’il savait se tenir en société, lui. « Ecoute… Johnny, c’est ça ? Je me laisse jamais emmerder par des mecs comme toi. Tu saisis ça ? Une fois, j’en ai même épousé un, juste pour son fric, et un an plus tard, j’ai raflé le pactole au divorce ! Ce connard m’a été infidèle, moi qui suis une sainte ! Non, en fait, j’étais juste beaucoup plus discrète que lui. » Le jeune homme soupira, on l’avait prévenu qu’elle était tarée, mais il s’était contenté de regarder la surface. Il n’en avait rien à kicker du reste, la beauté intérieure et blablabla. « Tu devrais trouver un sens à ta vie, Phea, tu comptes être une pauvre serveuse le restant de tes jours ? Faire la fête, boire, baiser jusqu’à ta mort ? » « Fais pas le malin, Johnny. T’es pas très doué pour ça. Et tu sais quoi ? Ça fait dix ans que ma vie a un sens, depuis que mes parents sont en prison pour tentative de vol à main armée ! Ils ont même tiré sur un policier, les cons. La liberté, mon cher. Tu ne connaitras jamais ça. Et puis, de toute façon, je venais te dire que je te plaquais, je vais à New York. » Elle se leva gracieusement du lit, attrapa sa robe légère et sa veste et dit bye-bye à ce loser.

Au bout de plusieurs mois dans la Grosse Pomme, à faire de nouvelles rencontres chaque soir, fréquentant bars et autres clubs avec des inconnus sympathiques, prendre des pauses interminables à son boulot, serveuse, comme toujours, parce que le patron l’aimant bien, il ne lui faisait jamais de remarques, elle décida qu’il était grand temps de le retrouver. De retrouver Mason. Et dans son bel appartement qu’elle louait avec le fric de son divorce, elle déplia le papier qu’elle entreposait dans son portefeuille depuis trop longtemps maintenant, sur lequel était écrit : Orphelinat Saint Peter, Denville, New Jersey, Joshua Merry Canterbury, 25 décembre 1993, adopté en 2001 par Graham Canterbury, pasteur, New York.