▲ Messages : 31
▲ arrivée le : 14/01/2012
| Sujet: ❖ I'M BREATHLESS (ended) Sam 14 Jan - 18:27 | |
|
luke keaton emerson La vie, c’est comme la peinture, c’est beau mais c’est chiant… |
▷ âgé de: vingt-huit ans. ▷ né à: new york. ▷ nationalité: américain. ▷ animal fétiche: le chien. ▷ groupe: i don't give a sh*t. ▷ statut: marié. ▷ travail: journaliste. ▷ avatar: matt bomer. |
de l'autre côté du mirroir Alors, je me prénomme Marie, plus connue sous le nom de MARY-W., je suis âgée de dix-neuf ans. J'ai choisi MATT SEXY BOMER car il est sexy (a) et puis c'est l'avatar du scénar (certes, sous mon conseil mais bon). Enfin bon, sinon j'ai connu le forum Hey Smelly Cat grâce à bazzart et mon amouuur et j'en suis heureuse car je pense que ce forum est très beauuuu, très claaaasse, d'ailleurs, je pense être présente sur le forum 5/7J ce qui est plutôt bien, non ? Puis avant de partir, j'ai un petit mot : miam. | |
Dernière édition par Keaton L. Emerson le Sam 21 Jan - 0:50, édité 4 fois |
|
▲ Messages : 31
▲ arrivée le : 14/01/2012
| Sujet: Re: ❖ I'M BREATHLESS (ended) Sam 14 Jan - 18:27 | |
| il était une fois... toi
ANNÉE 2000 ; NEW YORK. « Alooooors ? » Regard entendu, appuyé pour accompagner cette question rhétorique, beaucoup trop d’éléments pour laisser Keaton complètement indifférent. Il savait très bien que son frère ne le lâcherait pas avant qu’il ne daigne dire un mot. Byron avait toujours eu ce côté incroyablement chiant, l’emmerdeur de première de la famille, c’était lui tandis de son frère cadet de quelques années avait toujours été un peu plus discret. Il faut dire que l’interrogatoire à laquelle il allait devoir se livrer sans chance de s’échapper à cet instant précis, allait être des plus dérangeants, sans pour autant que ça ne décourage son cher frère. « Alors quoi ? » Petite phrase pour mettre en suspens le reste, se donner quelques secondes de répit, presque innocent, malgré le sourire narquois qui s’affichait sur son visage. « Fais pas l’innocent. » Certes, c’était plutôt impossible, après tout, depuis que Keaton avait rencontré Shelley, c’était à proprement la seule chose que Byron attendait d’entendre sortir de la bouche de son frère cadet. De quoi faire sa fierté, ou presque, elle ne se limitait pas à grand-chose mais alors que celui-ci s’approchait pour poser une main fraternelle sur son épaule, il pouvait revoir le sourire d’il y a quelques jours. Ce moment là, quand Keaton était venu demander des conseils bien particuliers à son aîné, histoire de ne pas totalement merder. « Lâche le un peu, Byron… » Ca, c’était Presley, première fille de la famille qui était entrée. Celle qui se coltinait Byron depuis plus longtemps que tous les autres de la fratrie et qui n’avait que trop souvent l’habitude des interrogations très intéressées et poussives de son aîné. Elle aussi, elle était passée par cette case là, le lendemain de sa première nuit avec un homme, elle entendait encore Byton la harceler littéralement pour savoir comment c’était. Au final, tout ce qu’elle avait dégagé de ça, c’était l’idée que son frère n’était qu’un pervers en manque, et qu’à chaque fois qu’elle le referait ensuite, ce serait loin de la maison. Ca avait marché et à présent que Keaton avait sauté le pas, quelques mois après ses dix-sept ans avec ce qui semblait être LA fille, Byron allait jeter son dévolu sur lui. Génial, mais c’était comme ça que se faisait la relation entre les deux frères, si bien que Byron ricana légèrement à la remarque acerbe de sa sœur. « T’en fais pas, on fait que parler le plus normalement du monde, la rabat-joie. » Elle leva les yeux au ciel, ce qui le poussa à poursuivre : . « Allez quoi ! Un puceau de moins dans la famille, ça fait toujours plus classe. Tu peux toujours retourner faire la gueule dans ta chambre, Pres. » « Sans problème, crétin. »
ANNÉE 2004 ; NEW YORK. « Keaton, heeeeey… Je sais que parler des jeunes années de Shelley te laisse tout… bizarre mais participe quand même, c’est ton mariage, pas le mien. » Le boulot, les affaires, les histoires, tout commençait à se bousculer dans la vie de Keaton, plein d’éléments qui le décrochaient facilement de la course de l’existence. Ca s’enchaînait trop vite à son goût, il s’imaginait déjà trop tôt dans un cercle vicieux à se perdre encore et encore. Sans aucun doute possible, il avançait sereinement vers tout ce qu’il voulait, de la femme parfaite à l’annonce d’avoir un jour des enfants… Mais quelque chose le glaçait rien qu’à l’idée de s’engager. Cette fois-ci, c’était sa sœur cadette, Cassidy qui venait de le rappeler à l’ordre. Ils déjeunaient ensemble pour préparer la « surprise de la mariée », le truc typique qui pourrait plaire à Shelley. Du moins, c’est ce qu’il aimait espérer, quand il se penchait sérieusement dessus. Ce qui arrivait de moins en moins souvent, il fallait l’avouer, comme si, ne pas avoir de surprise aller pouvoir l’amener à retarder l’irrémédiable arrivée de ce mariage. Non, Shelley serait juste vexée de ne pas avoir décroché la moindre attention de son homme, rien de plus. « Ouais, ouais je t’écoute… » Il fallait qu’il se reprenne, qu’il essaye d’effacer ces doutes qui parasitaient son esprit : après tout, c’était tout simplement infondé : voilà près de cinq ans qu’il était avec Shelley donc pourquoi fallait-il qu’il doute maintenant ? Ils s’étaient installés ensemble, avaient fait leurs études plus ou moins au même stade et l’entente semblait parfaite… Alors qu’est ce qu’un mariage pourrait bien changer ? De toute manière, c’était bien connu que l’instinct des hommes n’avait pas grand-chose de recommandable. En revanche, celui de sa sœur était redoutable, puisqu’il la voyait déjà plisser le nez, suspicieuse : « T’es sûr que ça va ? » Elle arrivait à taper dans le mil avec une facilité dérangeante, c’était affreusement déplaisant d’avoir grandi avec quelqu’un et de découvrir que cette personne vous connaissait par cœur au final. Il soupira, s’appuyant contre sa chaise comme las de devoir cacher tant de choses à sa propre sœur. « J’en sais rien… j’me… pose des questions. J’sais pas ce qu’y me prend, c’est débile ! » « Tu l’aimes ? » « Hein ? » « Shelley ? Tu l’aimes ? » « Bien sûr que oui, là n’est pas la question Cassie… » « Keaton, arrête un peu, t’es un type bien, et Shelley, je la connais depuis qu’on est au collège ! Elle t’aime et ce mariage… tu peux pas savoir à quel point ça a changé beaucoup de choses pour elle quand tu lui as demandé de t’épouser… » « Ouais… » « Prends pas cet air plein de doutes, j’te jure ! De toute manière, ce serait débile de pas vouloir se marier avec toi. T’es le mec idéal, on est la belle-famille rêvée, t’as pas de souci à te faire… » Il esquissa un sourire pour plaire aux attentes de sa sœur, avant de reprendre sur le sujet de la surprise, repoussant ses doutes à plus tard, quand il serait seul avec lui-même.
ANNÉE 2009 ; NEW YORK. « Keaton il faut que j’te parle… » L’air grave, elle était passée de la salle de bain à la chambre presque contrite. Quelque chose pesait sur sa conscience et le jeune homme n’eut pas besoin de beaucoup de jugeotes pour comprendre ça. Se relevant du bord du lit depuis lequel il avait entrepris de faire son nœud de cravate, il s’approcha d’elle. « Shelley ça va pas ? Qu’est ce qu’il se passe ? » Il avait pris ses mains, pour l’entraîner à s’asseoir sur le bord du lit. Le regard de la jeune femme s’était perdu dans le vide, elle n’arrivait même pas à le regarder, comme si elle allait lui annoncer la pire nouvelle qui soit. « J’suis en retard… » « De quoi tu parles ? Il est à peine sept heures trente… » Le visage de Shelley semblait réprimer un sanglot douloureux, alors qu’elle secouait sa tête de gauche à droite, comme une gamine qui avait fait une connerie. « Je parle pas de ça idiot… » Il comprenait enfin… ça faisait un petit moment qu’il y pensait, que ça le taraudait sans qu’ils en aient réellement parlé. A vrai dire, Shelley passait plus de temps avec son bureau qu’avec son mari, alors les conversations se faisaient quand ils le pouvaient. Se relevant instantanément, le regard soudainement devenu mélange de surprise et de contentement, il esquissa un sourire, sans même que sa femme ne le voie. « Mais c’est génial ! Tu te rends compte ?! » Il allait poursuivre sur sa lancée, presque euphorique, incapable de penser que la jeune femme ne partageait pas cette excitation qui venait subitement de s’éveiller chez lui. « Ma vie est fichue ! Tu te rends compte ?! Tomber enceinte alors que ma carrière démarre tout juste ! L’autre jour, mon patron m’a proposé une promotion, je peux pas tomber enceinte comme ça ! C’est… c’est un désastre… » Elle était partie dans une crise pas possible, comme si enfin toute la nervosité qu’elle avait amassé dans son esprit se libérait, sans tenir compte de cette lueur de déception qui naissait dans le regard du jeune homme. Il se souvenait encore de leur jeunesse à eux, elle parlait d’avoir envie de construire une famille, les choses avaient changées depuis qu’elle avait rencontré cette maladie qu’était l’ambition.
ANNÉE 2011 ; NEW YORK. « Shelley… je veux divorcer. Shelley et si on divorçait ? Hey, tu sais quoi, j’en ai marre, je demande le divorce ! Divorçons… J’ai une maîtresse, je l’aime, je veux divorcer. » Dans un semi murmure, il répétait ces phrases en boucle, dans tous les sens possibles et imaginables, un bon moyen de se décontracter, alors que sa femme restait imperméable à toutes les tentatives qu’il faisait d’avoir une conversation sérieuse avec elle. A croire qu’elle ne prenait même plus ce mariage au sérieux ! A croire qu’elle ne prenait plus rien au sérieux, si ce n’est son travail. Abandonnant rageusement l’idée de pouvoir faire correctement ce foutu nœud de cravate, il soupira longuement. Ca, il l’avait merdé tout autant que sa vie… il allait avoir trente ans d’ici peu et sa vie n’était qu’un perpétuel cycle qui se répétait. Boulot, boulot, boulot. Il ne pouvait pas faire grand-chose de plus puisque son activité de couple se limitait à ça ! Dans les séries, il avait eu droit aux clichés du mec ambitieux, lui, il avait une nana ambitieuse ! « T’es prêt ? » Elle avait frappé avant d’entrer dans la chambre, le poussant à arrêter ses réflexions incessantes sur comment lui demander le divorce et se défaire de ses chaînes. Frapper avant d’entrer ?! Ils devaient être le seul couple marié de l’univers à faire un truc pareil ! A croire que le voir nu c’était désormais prohibé par la profession de madame ! Oui, il avait ces derniers temps, tendance à s’énerver facilement intérieurement. S’il ne parvenait pas à rattraper la situation avec Abigaël, il allait vite crever d’un ulcère à l’estomac à force d’amasser trop d’énervement ! Comme seule attention, elle s’approcha de lui, il aurait pu espérer que ce soit pour le gratifier du baiser de la semaine mais au lieu de ça, elle réalisa un nœud parfait. Le plus parfait des nœuds. C’était bien une chose qu’il avait toujours aimée chez elle, cette dextérité, cette perfection dans le moindre de ses gestes. Une nostalgie qui le poussa à avoir un léger sourire, qu’elle remarqua, y répondant elle aussi par un sourire. « A quoi tu penses ? » « Que tu fais les meilleurs nœuds papillons de cette ville… » C’était une semi vérité, à défaut de faire une bonne femme, elle faisait toujours ça de bien. Elle sourit, cette réponse semblait lui satisfaire plus que de mesure puisqu’elle lui donna un délicat baiser sur les lèvres. Rien comparé à l’électrique sensation qui le parcourait à chaque fois qu’il goûtait aux baisers d’Abbie, mais il allait falloir qu’il s’en passe pour un certain temps… trop longtemps. Elle sortit, le laissant seul à nouveau pour finir de se préparer. Il fallait qu’il soit parfait sous tout rapport, ce soir, ils se produisaient comme le vieux coule modèle pour faire bonne impression à tous les bobos que Shelley côtoyait dans sa vie. Une soirée chiante à souhait en perspective. Enfin, il avait déjà pour habitude de se faire chier dans ce mariage, donc un jour de plus ou un jour de moins ne semblait plus peser dans la balance.
Dernière édition par Keaton L. Emerson le Sam 21 Jan - 0:50, édité 5 fois |
|