« on peut cacher de nombreuses choses derrière un sourire. les gens affirment qu'ils vous connaissent, car ils vous fréquentent. ils affirment qu'ils vous connaissent, car ils ont envie de le croire. personne ne connaît personne. personne ne me connaît réellement. les gens me connaissent tel que je veux le montrer car ils ne cherchent pas à me connaître réellement. le superflu, c'est suffisant au moins ils n'ont pas à s'investir émotionnellement. j'ai décidé depuis longtemps de mettre une limite entre moi et les autres. ils me font rire ceux qui se permettent de croire qu'ils me connaissent. personne ne me connait la preuve, aucune des personnes que je fréquente serait capable de m'appeler par mon vrai prénon. sinon, moi c'est stassia enfin c'est ce qu'ils croient. »

elle avait son air blasé de tous les jours. elle tirait la dernière latte de sa cigarette. passant sa main dans ses cheveux coinçant l'une de ses mèches derrière son oreille, elle écrasait le mégot de sa cigarette et rejoignait l'intérieur du magasin. à l’intérieur, la chaleur était constante à savoir si c’était à cause du chauffage interne où si cela était dû à la chaleur humaine de toutes ses femmes qui passaient la moitié de leurs après-midi à la recherche de vêtement qui allaient pouvoir rejoindre leurs dressing qui devait avoir probablement déjà atteint leur capacité de contenance, elle ne saurait le dire. une femme atteignant la quarantaine, coiffée, maquillée à la perfection se dirigeait vers la grande blonde aux traits fins. « stassia, je te cherchais, tu peux aller voir fred, il a des clientes russes et il n'arrive pas à comprendre ce qu'elles veulent. » la blonde faisait un signe de tête traduisant son accord. « il est où ? » « rayon chaussures. » elle partait en direction de l'escalator pour rejoindre l'étage exclusivement réservé au chaussures. autour de son cou, sa carte de vendeuse topshop où y était inscrit son prénom : stassia. en réalité stassia n'était qu'un surnom qui avait pris énormément de place dans sa vie. sur son passeport, c'était stanislava et probablement qu'au fond d'elle, elle était stanislava mais à l'heure d'aujourd'hui, elle n'était que stassia. monde en cette fin d'après-midi. finalement, elle le trouvait rapidement se dirigeant vers lui. d'un signe de tête vers le haut traduisant un qu'est-ce qui se passe ? , fred lui lançait « je ne comprends pas ce qu'elles veulent, si elles veulent les chaussures où non ? aides-moi stassia. » un petit sourire s'affichait sur le doux visage de stassia. « привет. ¹ » le visage des deux russes s’illuminaient. « я могу вам помочь ? ² » l'une d'elle tenait une paire d'escarpins de type plateforme en daim de couleur rouille avec une bride au niveau de la cheville. stassia attrapait la chaussure, le pied gauche. « Я хотел бы попробовать эту пару обуви, но я не понимаю размеров.³ » stassia lui avait demandé quelle pointure elle faisait, avait fait la conversation rapide dans sa tête et lui avait ramené un beau 39, elle la laissait les essayer lui expliquant qu'elle n'avait qu'à l'appeler si elle avait besoin d'aide. stassia avait rejoint fred à la caisse du rayon chaussure. « affaire réglée, il me semble. » la belle russe n'avait jamais été très bavarde même durant son enfance. « tu finis à quelle heure ? » « dix-huit heures. » « oh je fais la fermeture. » elle haussait les épaules traduisant un pas de chance. fred s'était son collègue gay avec qui elle s'entendait plus ou moins, du moins il semblait l'apprécier malgré son insociabilité. ils regardaient tout deux, les clientes vagabondaient dans les allées. « tu sors ce soir ? » « j'dois retrouver ma coloc au mac laren's. » fred lui lançait un petit regard amusé. « et tu ne vas pas voir dorian ce soir ? » un air exaspéré venait de faire son apparition sur son visage. « non, il m'a fait une scène. » fred haussait les épaules, il savait qu'il n'allait pas obtenir plus d'informations.

cela faisait maintenant trois ans qu'elle travaillait en tant que vendeuse chez topshop, le seul avantage qu'elle y trouvait : obtenir des réductions. la moitié de son dressing provenait de cet enseigne anglaise. elle s'appelait stanislava serebriakova mais tout le monde la connaissait sous le surnom de stassia. elle avait vingt-deux ans. elle était belle comme un cœur et elle en faisait chavirer des cœurs. pourtant derrière cette carapace qu'elle s'était forgée avec le temps, elle était fragile. née le 14 novembre à moscou. elle est la fille unique d'un père professeur de philosophie et d'une mère, femme au foyer. elle a eu une enfance calme et joyeuse. sa vie bascule le jour où ses parents divorcent, elle a douze ans. sa mère obtenait sa garde et elle déménageait pour les états-unis. new york d'abord puis après la côte ouest, région de los angeles. sa mère se remariait avec un riche homme d'affaire. toujours femme au foyer, mais avec le compte en banque remplie. elle déteste sa mère pour avoir quitté son père. elle déteste sa mère pour avoir fait voler en éclats cette famille qu'elle aimait tant. elle préférait la russie. elle rejette tout ce que sa mère peut représenter. une mère qui pensait que si elle envoyait un chèque à sa fille chaque mois, cela guérirait toutes ses blessures. faux. elle déteste sa mère. elle vit à new york maintenant depuis l'âge de 18 ans. elle étudie la psychologie. elle partage un appartement. elle gagne sa vie par ses propres moyens. parfois elle rend visite à son père à moscou généralement une fois par an, pour noël, le billet d'avion lui coûte une petite fortune.

¹ bonjour.
² puis—je vous aider ?
³ je voudrais essayer cette paire de chaussures, mais je ne comprends pas les tailles.

on baise ensemble, on trinque ensemble, mais on va pas tomber pas amoureux quand même !

assise attendant sa colocataire qui lui avait donné rendez-vous, stassia venait de commander une bière. non il ne faut pas se fier aux apparences. elle était russe, mais ce n'était pas pour autant qu'elle devait boire de la vodka à tout va. elle buvait de la vodka, tout dépendait de l'occasion. elle était donc seule avec sa bière. « stassia. » alors que son regard était concentré sur l’écran de son téléphone, elle levait la tête vers la personne qui venait de s’adresser à elle. « dorian. » à sa vision, elle retournait à l’écran de son portable qui semblait plus intéressant que le jeune homme qui lui faisait face.

• HAN TON PSEUDOOOOOOOOO C'est quelle origine ? Russe ? :) En tout cas il est magnifiiiiiiique BIENVENUE SUR HSC si tu as des questions, le staff est la pour toi Puis bon courage pour ta fichette
  
  

• Attention : Il ne te reste qu'un jour pour terminer ta fiche.
  Mais tu peux aussi demander un délai :)
  Allez, bon courage